Le Petit Journal - Catalan

Comment ils ont choisi le prénom de leur enfant

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Ils s’appellent Jules, Jade ou Louise. Ces bébés ont comme point commun d’être nés en 2016 et d’avoir un prénom parmi les plus populaires chez les parents d’Occitanie. Nous avons recueilli les témoignage­s de ces papas et de ces mamans qui nous expliquent comment ils ont fait leur choix.

En 2016, ils ont tous connu la joie d’être parents. Certains pour la première fois, d’autres pour leur deuxième ou troisième enfant. Mais tous ont eu la même question à se poser : quel prénom choisir ? Et pour y répondre, chacun privilégie sa méthode.

Il y a d’abord ceux qui veulent s’affranchir des prénoms trop à la mode. Comme Aurore, maman d’une petite Victoire, née le 19 septembre 2016. « Je me souviens d’une petite fille qui répondait : "Je m’appelle Lilou B" lorsque nous lui demandions son prénom. Dans sa classe, il y avait Lilou B., Lilou C. et Lilou M. ! Nous ne sommes pas à l’abri qu’une autre petite Victoire soit dans la même classe, mais les risques sont plus minimes qu’avec des Emma ou des Jade ! ».

Ces deux prénoms féminins sont les plus donnés en Ocitanie en 2016 : 367 Jade et 377 Emma ont vu le jour cette année-là dans la région.

Se différenci­er

Un prénom pas trop commun, « pour se différenci­er », c’est aussi la volonté de Karine, qui a prénommé son fils, né le 21 novembre 2016, Eliott. Comme lui, 85 petits garçons portant le même prénom sont nés en 2016 en Occitanie. Bien loin des stars du classement que sont les Lucas, Gabriel, Louis ou Hugo.

Louis , c’est le choix de ce couple de trentenair­es pour leur bambin, né en juin 2016. Ou plutôt celui de leur fille, Chloé. Hésitant entre plusieurs prénoms, ils ont décidé de la laisser choisir. À trois ans et demi, elle a eu la lourde responsabi­lité d’opter pour Louis parmi Jules, Ethan ou Hugo.

Laisser le choix à l’aîné

Laisser le choix à son aîné, c’est également la solution adoptée par Sylvie. « Lorsque ma fille est née en mai 2016, nous avons choisi trois prénoms : Liv, Lucy ou Amy. C’est ce dernier qu’a retenu Lilia, sa grande soeur. L’écriture anglophone veut dire Amour. » Un prénom peu commun et la significat­ion sont des critères qui comptent pour Cyrille. Mais le plus important, selon lui, c’est l’origine du prénom. En l’espèce, régionale ou française, évidemment. « Nous avons eu la préférence pour Louyse, avec un “y”, quand il a fallu choisir un prénom à notre fille, née en janvier 2016. »

Comme lui, de plus en plus de parents « personnali­sent » le patronyme de leurs enfants. Dans le tableau de l’Insee, ils sont classés dans la catégorie « prénoms rares ».

Ils sont enregistré­s moins de trois fois à l’état civil au cours d’une année. Mais au total, on en compte 1.843, très loin donc devant les Louise, au nombre de 330 en 2016.

Puiser dans l’Histoire...

Céline, occitane et investit dans la défense de la culture, a opté pour Peyre. Loin d’être commun, il s’agit en réalité de la forme occitane de Pierre ! Un nom que l’on trouve dans de nombreux toponyme de la région.

Dans les Pyrénées-Orientales, Guillem et Jordi sont toujours présents dans le top 100 mais peut-être verrons nous arriver Anaïs et Lluis.

Certains parents n’hésitent pas à puiser leur inspiratio­n… chez les dieux ou les Saints. Une bergère, en l’occurrence, qui a vu de multiples appartions de la Vierge. « Ma petite dernière s’appelle Liloye, pure comme le lys, née à Baudéan (65) et à l’origine de la lé- gende des épidémie de Peste en Bigorre», explique Céline.

Dans l’Aveyron, c’est un petit Géraud qui est né, nom du seigneur d'Aurillac qui fonda une abbaye à son nom.

En Tarn-et-Garonne, c’est Gérald qui fait figure de Saint du coin. Originaire du Quercy, il était moine dans l'abbaye de Moissac et fini évêque de Braga au nord du Portugal.

D’autres retombent sur terre et privilégie­nt une inspiratio­n plus cinéphile : Rose, en référence au personnage du film « Titanic », interprété par Kate Winslet, ou Tiago, « sans le "h" pour garder une origine portugaise », afin de rendre hommage au capitaine du ParisSaint- Germain, Thiago Silva.

On trouve aussi des raisons plus insolites.

Le fils de Pauline est né le 15 septembre « Pour la petite histoire, son grand frère s’appelle Clément suite à notre voyage en Martinique, avec un léger abus de rhum… Clément. Pour éviter les jaloux, nous avons donc appelé notre deuxième fils Raphaël, en référence au Saint-Raphaël. » Voilà un début d’explicatio­n à un des prénom les plus donnés en 2016…

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