Le Petit Journal - Catalan

Vous êtes un boucher

Le calvaire de Marie-Hélène

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L'enquête sur les "disparues de Perpignan" est restée dans l'impasse pendant 17 ans. Jusqu'en octobre 2014, lorsque les progrès de l'analyse des traces ADN et un nouveau logiciel de traitement du fichier des délinquant­s sexuels ont permis de confondre Jacques Rançon.

Mercredi 14 mars, Jaques Rançon nous a une nouvelle fois plongé dans la monstruosi­té, la sauvagerie avec son récit du meurtre de la jeune Marie-Hélène Gonzales 22 ans retrouvée atrocement mutilée le 26 juin 1998. Décapité et amputé des mains. La tête et les mains n’avaient été retrouvées que six mois plus tard dans un sac plastique.

Un récit glaçant, soutenu par les conclusion­s du médecin légiste qui a détaillé l’autopsie du corps.

Le soir du 16 juin 1998, Rançon à bord de sa Fiat est en chasse, il aperçoit la jeune femme qui rentre chez ses parents à Toulouges. « J’ai pris Marie-Hélène en stop, je l’ai emmenée tant bien que mal sur le terrain vague où je l’ai agressé. » Jaques Rançon prend la di-

rection du péage-sud, MarieHélèn­e comprend alors qu’elle est prise au piège. Il tient son volant d’une main et de l’autre agrippe ferment sa victime qui doit très probableme­nt se débattre. L’accusé explique « qu’il veut avoir une relation sexuelle avec elle. » Direction le chemin de Sainte-Barbe. Il rabat son siège en posi

tion coucher « je l’ai fait se déshabille­r, je me mets sur elle. J’ai essayé de lui faire l’amour, je n’y suis pas arrivé. Elle criait, se débattait, j’ai pris un fil électrique dans a boîte à gants et je l’ai étranglée. Je l’ai sortie de la voiture, je l’ai trainée sur le terrain et je lui ai coupé la tête et les mains, avec un couteau de cuisine. Pour pas qu’on l’a reconnaiss­e. » Jacques Rançon place des

membres découpés dans un sac-poubelle. Recouvre le corps avec ce qu’il trouve sur place : « des branchages, un

cageot, un tapis. » Il va ensuite bruler les affaires. Il raconte « j’ai roulé longtemps, je suis parti dans la campagne pour jeter la tête et les mains. »

L’accusé reviendra quelques jours plus tard pour voir si Marie-Hélène était toujours là avec un bidon d’essence.

« Pour 20 secondes de plaisir vous avez foutu une vie en l’air ! » « Regardez la ! » d’un geste grave l’avocat général pointe le portrait de MarieHélèn­e diffusé dans la salle d’audience.

À la question, pourquoi lui avoir retiré les viscères, Rançon reste sans explicatio­ns « Je m’en souviens plus. Je ne sais pas. »

Jacques Rançon tête baissée « Je regrette qu’elle est croisée ma route. J’ai été horrible. »

Le président interroge l’accusé afin de comprendre « aurait-il pu se passer quelque chose pour vous ar- rêter ? » « Non, je ne pense pas. »

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Jaques Rançon tête baissée, incapable de répondre aux questions

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