La souffrance des familles sera perpétuelle

Au douzième jour du procès, les avocats de la partie civile ont plaidé pour une condamnation du « tueur de la gare de Perpignan. » Jacques Rançon soulignant sa « dangerosité », mais aussi « refaire revivre quelques instants les victimes. »

« Personne ne sortira indemne de ce procès. Personne sauf Jacques Rançon », a déclaré devant la cour d’assises, Maître Capsié, expliquant que ces trois semaines d’audience n’avaient rien changé à cet homme. « Il n’est pas en demande de soins, pas en demande de solutions », a déploré l’avocat insistant sur sa « dangerosité. » L’avocat de la partie civile évoque ce qui pour lui représente le mieux Jacques Rançon

« il est sadique, sa satisfaction ne peut être obtenue que par la souffrance physique et morale de ses partenaires. » Il dénombrera pas moins de 13 passages à l’acte « il a une image dévalorisée de la femme et de lui-même, mais cela ne suffit pas pour tuer, pour violer, pour mutiler, pour décapiter. » Pour maître Etienne Nicolau,

« la justice, c’est une balance, des plateaux sur lequelles on met d’un côté les crimes commis, la dangerosité de l’accusé et de l’autre la peine que vous choisirez » dit-il à l’attention des jurés. « Mais il sera impossible d’équilibrer les plateaux. Ni la torture, ni la peine de mort n’existe dans le code pénal français. »

« La perpétuité que vous prononcerez ne compensera pas la souffrance des victimes et des familles. »

« La souffrance des familles sera perpétuelle. » « Jacques

Rançon ce n’est pas un animal ni un monstre issu de la mythologie ou d’un polar. Lui, il est bien réel. Et il n’est pas fou. On ne juge pas un malade mental mais un être humain dans ce qu’il y a de plus abject. » Le président de la cour a une dernière fois tenté de faire parler Jacques Rançon. L’accusé a simplement déclaré : « Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. J’ai commis des meurtres sans plaisir. »

Il sera impossible d’équilibrer les plateaux