Faire payer le stationnement aux deux-roues à Perpignan…
Le stationnement payant des deux roues aété imposé dans deux villes du Val-de-Marne. Possible, à Perpignan ?
C’est le cauchemar récurrent des adeptes des deux roues. Le casse-tête de tous ceux qui ont choisi une alternative au tout voiture pour avoir plus de facilité à circuler, gagner du temps et se garer assez facilement.
Depuis le début du mois d’avril, les mairies de Charenton-le-Pont et de Vincennes, dans le Val-deMarne, ont imposé le stationnement payant pour les motos et les scooters. Hervé Gicquel, maire (LR) de Charenton justifie cette décision par le besoin "de gérer au mieux l’espace public". À Vincennes, le stationnement des deux-roues motorisés est désormais facturé 1,50 euro les deux heures, 0,70 euro pour les résidents. Depuis la mise en place de la loi sur la décentralisation du stationnement permet, les collectivités sont en droit de faire casquer les utilisateurs de motos et de deux roues stationnés en ville. Cette première en France pourrait en appeler d’autres. D’autant que l’option "deux-roues" est en pleine accélération en matière de déplacements dans les coeurs de ville.
PEUT-ON IMAGINER UNE TELLE SITUATION À PERPIGNAN ?
Les élus perpignanais ne souhaitent pas trop s’aventurer sur ce terrain glissant alors que du côté de la ville on rappelle que les tarifs des horodateurs n’ont pas changé et que le nouveau «forfait post-stationnement est inférieur au PV d’hier. 15€ contre 18€ auparavant.
Reste que la ville veut lutter contre les véhicules ven- touses pour permettre de trouver des places en permanence dans le centre-ville. Pour celà elle s’est inspirée dela ville de Madrid avec un stationnement maximum de deux heures pour les voitures.
Alors pourquoi les conducteurs seraient-ils les seuls à devoir payer la facture liée à l’occupation de l’espace publique ? Beaucoup d’automobilistes ont abandonné la voiture pour se mettre aujourd’hui au scooter ou à la moto. Il y a seulement dix ans, on comptait 75% de passionnés chez les motards contre 25% d’utilitaires. La tendance est complètement inversée aujourd’hui.
Autant dire qu’il est peu probable que les motocyclistes perpignanais doivent passer à la caisse à moins qu’il y ai, pour eux aussi, pénurie de places.
Si la mesure venait à se généraliser dans d’autres villes françaises, elle pourrait faire du bruit. Les motards n’ont pas pour habitude de se laisser manoeuvrer facilement.