Le Petit Journal - Catalan

15 ans de réclusion pour l’ex-légionnair­e

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DÉBUTÉ VENDREDI 18

MAI, le procès de Roman Nicz accusé d’avoir tué Yannick Remondi à Llauro le 16 mai 2014, a écopé de 15 ans de réclusion criminelle pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Dans son box, Roman Nicz n’explique pas son geste. Cet ex-légionnair­e de 44 ans, d’un mètre 85 pour 100 kilos a raconté comment la soirée du drame s’est déroulée.

Nicz évoque avoir rencon- tré la victime dans la résidence secondaire qui jouxte la propriété de son employeur. Yannick Remondi lui a demandé de l’aide pour amener son amie à l’intérieur de la maison, cette dernière ne pouvant marcher étant ivre. Sur place et durant 3 jours consécutif­s les verres de whisky s’enchaînent, une bagarre éclate et Yannick est retrouvé le lendemain baignant dans son sang, le visage méconnaiss­able, le crâne ouvert, comme battu à mort au regard des photos diffusées dans la salle d’audience.

Selon les dires de l’accusé, Yannick Remondi se vantait d’être un « boss » en taekwondo et aurait donné un coup à Roman Nicz qui aurait riposté en lui portant un coup de poing et deux coups de coude avant de s’en aller.

Durant les quatre jours du procès, l’accusé s’est décrit comme quelqu’un de simple « je suis comme le vent, le soleil, ça dépend des jours. » « Si je tombe sur quelqu’un de cool alors je suis cool, mais si je tombe sur un con alors je suis con, peut-être plus que lui. » UN PROBLÈME AVEC L’ALCOOL

Cet homme a rejoint la France à 18 ans, pour s’engager dans la légion étrangère : « un pari fou entre copain ». De Castelnaud­ary en passant par la Guyanne, et Djibouti. Par la suite, il est envoyé en Arabie Saoudite pour ivresse répétée. Un problème à l’alcool qu’il gère selon lui sans problème depuis ses 19 ans. Il passe 11 ans dans l’armé avant de se faire remercier en 2003, dont 1 an dans les geôles militaires pour manquement aux consignes, irrespect, bagarre, vols de camion, bateau... « C’est un homme réfractair­e à l’autorité », d’après l’expertise psychologi­que réalisée.

Roman Nicz apprend lors de son passage à l’armée, la boxe, le judo et le Shiatsu.

Il se retrouve alors sans emploi et sans domicile et vit de petits boulots au noir par-ci par-là. D’abord en Espagne puis en France à nouveau, à Argelès-sur-Mer puis à Céret où il s’installe dans un foyer social. Il va travailler pour les vendanges ou la coupe du bois.

« Je suis déçu, j’aurai voulu que Monsieur Nicz s’explique. » dira le beau-père de la victime.

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