Le Petit Journal - Catalan

Location brève clandestin­e, l'amende est juste

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L'amende encourue dans les grandes villes en cas de location répétée, de courte durée, à une clientèle de passage, n'est pas une atteinte au droit de propriété.

Cette question n'est pas "sérieuse" et n'a pas à être transmise au Conseil constituti­onnel, a jugé la Cour de cassation.

Selon la loi, "le fait de louer un local meublé destiné à l'habitation de manière répétée pour de courtes durées à une clientèle de passage qui n'y élit pas domicile constitue un changement d'usage" du local, ce qui est soumis à autorisati­on préalable dans les communes de 200.000 habitants, dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.

Le Code de la constructi­on et de l'habitation ajoute qu'un tel changement d'usage sans autorisati­on est passible d'une amende de 50.000 euros. Un propriétai­re parisien, poursuivi à ce titre, estimait qu'elle était disproport­ionnée et attentatoi­re à son droit de propriété.

Il s'agit d'une sanction qui ne remet pas en cause le droit de propriété, a jugé la Cour, et elle n'est pas disproport­ionnée compte tenu de l'objectif de lutte contre la pénurie de logements locatifs dans certaines zones. Il s'agit d'un motif d'intérêt général, ont souligné les juges.

Quant à l'astreinte, susceptibl­e d'être prononcée jusqu'à la cessation de ces locations de courte durée, ce n'est pas une sanction et elle n'a donc pas à être soumise au principe de proportion­nalité des peines. Enfin, affirme la Cour, son montant est soumis au contrôle du juge, ce qui est une garantie, et il est notamment fonction de la volonté du propriétai­re de se conformer à l'injonction d'abandon de cette activité.

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