Des trains en retard… c’est physique
Au-delà de 30° C, la dilatation de l’acier conduit à une réduction de la vitesse des trains. Explication.
Les rails, mais aussi les composants électriques et électroniques. En bref, une bonne partie des équipements de la SNCF souffre des fortes chaleurs. « Les composants électriques et électroniques des trains ont une température naturellement élevée. En l’augmentant encore, les fortes chaleurs peuvent entraîner des dérèglements ou des pannes, notamment en cas de faiblesse du système de climatisation présent dans le train », explique en substance la SNCF sur son site Web. S’agissant des rails, ils sont faits d’acier à 95 % et – loi physique incontournable – ils se dilatent et s’allongent. Si cette dilatation est trop importante, alors les trains doivent limiter leur vitesse. D’où les retards actuels de l’ordre de dix à quinze minutes entre avec des villes comme Toulouse ou Marseille.
Les conséquences sont aussi visibles sur les caténaires, qui souffrent également sous l’effet de la chaleur. « Les contrepoids descendent et la caténaire se détend et s’allonge. Or, pour fonctionner correctement, les câbles d’alimentation électrique doivent être impérativement rectilignes. Des systèmes de poulie et contrepoids permettent de les maintenir toujours tendus », note encore la SNCF.
Laquelle précise que la chaleur peut aussi entraîner des pannes au niveau des composants électriques et électroniques installés dans des guérites. Des climatiseurs sont d’ailleurs installés dans les locaux techniques « les plus sensibles ».
Qu’en sera-t-il aujourd’hui, voire dans les jours prochains ? Si les températures sont aussi élevées que ces derniers jours, alors mêmes causes et mêmes effets : « des réductions de vitesse de nos trains », annonce la SNCF.