Ici comme ailleurs
Il fait chaud. Pas partout. Ni tout le temps. Mais le mois de juillet a plutôt redonné le sourire aux vacanciers et aux professionnels du tourisme de la région. Après le ciel trop gris et les pluies du début d’été, le soleil s’est remis à briller, provoquant des hausses de température qui restent toutefois loin des records.
En Europe du nord, la situation a pris un tour beaucoup plus préoccupant. La plupart des pays sont touchés : Grande-Bretagne, Pologne, Lettonie, Allemagne… la totalité de l’hémisphère nord a chaud.
Vers une année record ? Au niveau du cercle polaire, les températures ont atteint les 30 °C. La Suède connaît le mois de juillet le plus chaud depuis au moins deux siècles et demi. En Algérie, le thermomètre a grimpé jusqu’à 51, 3 °C à Ouargla, dans le Sahara, probablement la température la plus élevée jamais relevée dans le pays par des instruments fiables.
Au Japon, les températures ont parfois dépassé les 40 °C. En trois semaines, cette vague de chaleur humide y aurait tué plusieurs dizaines de personnes et conduit 35 000 autres à l’hôpital.
Ces canicules sont cohérentes avec les effets attendus du changement climatique. Ce n’est pas un scénario futur. Ça se produit maintenant. 2015, 2016 et 2017 avaient déjà été les trois années les plus chaudes jamais enregistrées selon l’ONU. En France, les trois étés les plus chauds depuis 1900 se sont tous produits au XXIe siècle : 2003, 2007 et 2015. 2003 reste de loin le plus exceptionnel, avec une température moyenne de 23,1 °C, soit 3,2 °C au-dessus la normale. L’été 1956 avait été le plus froid, avec 17,3 °C seulement, soit 2,6 °C en dessous de la normale. Normalement, en France, les vagues de chaleur ont lieu entre début juillet et mi-août.
Mais il est possible que des phénomènes de cette nature se produisent jusqu’à la fin du mois, cela avait notamment été le cas dans le Sud-Ouest en 2011 et 2012, avec des valeurs supérieures à 40 °C.