Les forêts ne sont pas épargnées par le grand gibier
Dégâts de gibier
Face au fléau des dégâts causés par le grand gibier dans les forêts, les forestiers ne sont pas trop aidés. Contrairement aux dégâts agricoles, les dégâts forestiers ne sont en effet pas indemnisés.
Le problème, c’est la difficulté à évaluer et quantifier la valeur des sinistres dans les massifs forestiers. Car c’est bien là que le bât blesse. S’il est relativement aisé de chiffrer en euros les dégradations causées par les animaux dans les plantations privées, c’est en revanche nettement plus compliqué, voire impossible, de le faire dans les grandes forêts.
Pourtant , tous sont unanimes. La pression du gibier dans les espaces boisés est de plus en plus forte depuis quelques années. Et les conséquences à long terme ne sont pas négligeables.
Dans ces endroits, la consommation excessive de glands, de jeunes pousses et le retournement des sols nuisent fortement à la régénération naturelle de la forêt. Un véritable problème pour la pérennisation des massifs forestiers.
LES CERVIDÉS DANS LE VISEUR DES FORESTIERS
Principaux responsables des dégâts causés dans les bois, les cervidés.
Si les sangliers se rendent également coupables de nombreux retournements de terrains, les cerfs et les chevreuils causent davantage de maux à la forêt en broutant les jeunes pousses ou écorçant les arbres. Ils raffolent particulièrement de ces jeunes arbustes dont le tronc est plus tendre.
Face à ce problème, les forestiers manquent cruellement de solutions. Et les rares qui existent sont très coûteuses.
On entoure leurs plants avec un filet, on clôturent certaines parcelles entières mais tout ceci implique des coûts supplémentaires.
À long terme, l’unique moyen de pérenniser nos bois reste encore de mieux réguler les populations de cervidés et de sangliers. Il faut que les plans de chasse soient désormais adaptés au nombre d’animaux.
Néanmoins, certains forestiers, également chasseurs le reste du temps, se satisfont de la présence de nombreux animaux sur leur territoire. Le dilemme est alors de trouver le juste milieu entre plaisir de la chasse et préservation des forêts.