Notre ami, Robert Alart, n’est plus
Jean-Pierre Castillo, Anacr Conflent rend Hommage
Notre ami, Robert Alart, Résistant et Déporté, Chevalier de la Légion d’Honneur, n’est plus.
Né en 1921, Robert obtient son baccalauréat en 1938, et suit des études universitaires. En 1943 il refuse le service du travail obligatoire en Allemagne nazie et rejoint la Résistance de l’A.S. dans le Massif Central. Le 21 12 1943 une unité de la Wehrmacht l’arrêta avec la moitié de son groupe, et fut déporté à Buchenwald, (matricule 41599), ensuite au camp de Dora et enfin à Bergen-Belsen. Des 8 colis de nourriture que ses parents lui envoyèrent, aucun ne lui parvint.
Après l’enfermement, le froid, le travail, la faim, les humiliations, l’avilisse- ment, les coups, les tortures, les cris, les morts...Robert sera libéré le 15 Avril 1945 par les Britanniques. Sur les 9 Résistants arrêtés, seuls Robert Alart, Marc Dufrenois et Roger Quenardel survivront. Yves Chevallier, Jacques Willens, Henri Dufrenois, Joseph Jan, Maurice Langer, Jean Meygret, mourront en déportation.
De retour en France, il continua ses études universitaires, débuta ses recherches sur les mines des Pyrénées Orientales, dont il classera par la suite la masse de documents trouvés et recopiés. Il sera professeur d’Histoire et Géographie à Mirande puis à Lodève.
Avec sa compagne Jeanne, ils auront quatre enfants, une vie d’amour, de1 passion pour leurs enfants et petits-enfants, pour le massif du Canigou, pour le village de Fillols.
De petite taille, Robert Alart, un grand homme qui n’a eu de cesse avec sa vitalité, sa culture, sa force de caractère, d’être porteur d’un communisme et d’un humanisme sincères, prolongeant ses engagements de Résistant et de Français libre.
Et c’est avec grand respect que les amis(es) de l’Association Nationale des anciens Combattants de la Résistance s’inclinent devant la mémoire de Robert Alart.