Les clubs de football anglais inquiets
Le Royaume-Uni va voir reculer son attractivité. S’il reste peu possible de voir un transfert massif d’unité industrielle hors du pays en revanche il pourrait y avoir un renoncement de certains investissements
Mais le plus étonnant est sûrement le cas des footballeurs professionnels. En effet, avec le Brexit, l’arrêt Bosman ne s’appliquera plus et, comme tous les travailleurs étrangers, ils devront demander un permis. Hors les conditions de son attribution sont draconiennes pour le sport et, sauf exception, seuls les internationaux pourront y prétendre. Et encore il faudra disputer un certain nombre de matchs sur deux ans avec sa sélection qui doit figurer parmi les 50 meilleures au monde.
On aimait l’Angleterre pour son côté relax loin de la paperasse française… cela va changer, jugez donc : ainsi pour le joueur d’une équipe émargeant entre la 1er et la 10e place au classement FIFA (la France est 2e), il faudra avoir joué 30 % des matchs. Cela passe à 45 % pour les sélections classées entre la 11 et la 20e.
Un joueur comme Alexandre Lacazette, cédé à Arsenal en juin 2017, il ne pourrait plus aujourd’hui obtenir son transfert pour le club londonien car il n’a plus joué en équipe de France depuis le 14 novembre 2017.
Quant à ceux qui ne sont pas en équipe nationale, pas de championnat anglais possible.
Si ce règlement avait été appliqué en 2015, N’Golo Kante n’aurait pas pu rejoindre Leicester depuis Caen car il n’avait pas encore de cape en bleu.
Le Brexit devrait aussi interdire le recrutement de joueurs de moins de 18 ans. Vous l’aurez compris, sans surprise, les clubs de la Premier Ligue sont contre le Brexit, d’autant que la Fédération anglaise veut passer de 17 à 13 le nombre de joueurs étrangers figurant dans leur liste de 25.
Le Brexit va sans nul doute affecter la compétitivité des clubs, la valeur du championnat anglais mais pourrait être bénéfique pour le championnat français et l’équipe nationale anglaise