Soutien des communistes roussillonnais aux républicains espagnols
Bien avant la Retirada, le soutien des communistes roussillonnais aux républicains espagnols
Il y a 80 ans, lors de la Retirada, les communistes des Pyrénées-Orientales se trouvèrent confrontés à challenge sans précédente : accueillir 450.000 réfugiés. Ils y étaient en partie préparés, ayant participé activement au soutien de l’Espagne républicaine depuis 1936. En effet, dès l’annonce du coup d’état, des dizaines de communistes roussillonnais, tant Français qu’Espagnols gagnèrent Barcelone pour s’engager dans les milices patriotiques et l’un d’eux, le cérétan Jean Darné fut tué à le 1° septembre 1936 à Majorque. Par la suite, de nombreux autres franchirent les Pyrénées pour combattre au sein des Brigades Internationales ou de l’Armée populaire.
Alors que des communistes s’investissaient dans le passage clandestin de volontaires pour les Brigades internationales ou de matériel militaire, d’autres acheminaient vivres et vêtements collectés par le Secours populaire, les cellules communistes, les cercles de la Jeunesse communiste et les syndicats. Certains militants, eux, oeuvrèrent pour accueillir les enfants que le gouvernement républicain avait décidé de mettre à l’abri en France. Enfin, par la diffusion du Travailleur catalan (son n°1 est daté du 25 juillet 1936) et l’organisation de meetings et de manifestations, ils dénoncèrent la politique de non-intervention et appelèrent à la solidarité avec la République espagnole.
L’historien Georges Sentis retracera cet engagement multiple le 5 avril prochain à partir de 18 h.30 au siège de la Fédération communiste, 44 avenue de Prades. Cette évocation historique sera suivie par un concert du guitariste Francisco Ortiz dont le père, républicain espagnol, fut déporté au camp de Mauthausen..