Emplois à domicile : les «pour» et les «contre»
S’il est bien une niche fiscale qui ne cesse de faire polémique c’est bien celle des emplois à domicile. Mise en place par Nicolas Sarkozy afin de ramener dans la légalité une part de taxes qui Échappait à l’État en versant dans le marché au noir, celle avait été politisée et supprimé par son successeur François Hollande dans sa lutte contre les « riches » et les contribuables « aisés » qui bénéficient ainsi de « domestiques » subventionnés par l’État.
Ce crédit d’impôt, qui favorise l’emploi à domicile, est le plus populaire en France. C’est celui qui touche le plus de monde et coûte près de 4,7 milliards d’euros par an. Ajoutons qu’elle est plafonnée à 12000 euros et créait de l'emploi localement.
Les bénéfices de la niche pour l’emploi à domicile sont en effet concentrés sur les plus riches pour un tiers et sur les Parisiens (9 %). Néanmoins ils le sont moins que d’autres niches comme celle sur le « cinéma français » mais d’avantage que le crédit d’impôt pour la garde d’enfants à domicile : 24 % pour les plus riches et seulement 3,5 % pour les Parisiens (tout près de la moyenne nationale de 3,1 %).
Si l’on regarde maintenant au bas de l’échelle, cette niche aide peu les plus modestes puisque seulement 14 % des bénéficiaires ont un revenu inférieur à 12 239 € mais elle procure du travail et favorise les plateformes d’aide à domicile qui ne survivraient pas à un retour du marché au noir.