Les 6e assises de l’office professionnel des urbanistes
À l’Atelier d’urbanisme de Perpignan
Les 6e Assises de l’Office professionnel de qualification des urbanistes (OPQU) se sont tenues les 22 et 23 mars à Perpignan, accueillies par l’Atelier d’urbanisme.
Chaque année, ces Assises honorent les nouveaux qualifiés de l’Office en organisant chaque fois 2 débats. Le 1er porte sur un sujet d’actualité : Lenumériqueva-t-ilmodifier lespratiquesdel ’urbanisme? Le 2nd débat porte toujours sur l’organisation de l’urbanisme dans un pays étranger : cette année c’était l’Espagne. Il a ainsi été montré que c’est un pays très décentralisé, car ce sont les régions qui élaborent les lois d’urbanisme en les adaptant à la spécificité de chaque territoire.
En France, la qualification professionnelle des urbanistes a pour objectif de donner des garanties de professionnalisme aux maîtres d’ouvrage, collectivités locales, qui sont les principaux commanditaires de ces professionnels.
Le champ de l’urbanisme est vaste, des études générales aux études opérationnelles des projets, en passant par l’élaboration des plans et de divers documents de planification. Ce champ disciplinaire induit une diversité des pratiques professionnelles, et une variété de l’origine de ces professionnels: diplômés des institutsd’ urbanisme, architectes, géomètres, paysagistes, géographes, juristes, etc. Audelà des garanties de professionnalisme vis-à-vis des commanditaires, la qualification des urbanistes( qui est unedémarche volontaire rappelons- le) a aussi pour but de faire connaître le métier et les compétences de ces professionnels et de construire une communauté de métier qui partage un ensemble de valeurs dans les méthodes appliquées, l’organisation des territoires, ou la déontologie de la profession.
Jusqu’alors, l’OPQU a développé la qualification des professionnels en exercice dans les différentes structures où ils exercent : bureaux d’études, collectivités, aménageurs, associations… À partir de 2019, l’Office professionnel met en oeuvre la qualification des structures selon les standards européens. Elle vise à offrir des garanties à ceux qui passent commande à des bureaux d’études, dans le cadre des marchés d’études publics ou privés, garanties de la compétence et la fiabilité de la structure. Cette qualification des structures sera complémentaire de la qualification des personnes sur laquelle elle s’appuiera. Elle intégrera aussi l’évaluation et le regard que portent les précédents clients de la structure sur son travail.
La présentation du métier de quelques nouveaux qualifiés a permis de mettre en évidence la diversité de ces métiers en exercice libéral, pour des études de planification ou de projet, au sein de sociétés d’aménagement ou d’associations pour développer des missions de concertation ou de médiation.
À ce propos, le président de l’OPQU, Jean-Claude Galléty, a tenu à rendre hommage à l’Atelier d’urbanisme qui accueillait les Assises. Cet atelier n’a pas vocation à faire des études, mais occupe une fonction particulière de médiation, avec un rôle de concertation,de pédagogie et de force de proposition sur les sujets concernant l’évolution de la cité.
Il a aussi tenu à rendre hommage à la ville de Perpignan, à qui revient le mérite de soutenir cette association, indépendante des services municipaux, et qui occupe une place particulière pour favoriser l’expression de la société civile et des acteurs socioéconomiques concernés par l’avenir de la ville.
Ces assises professionnelles se sont prolongées le samedi matin par l’assemblée générale annuelle de l’Office. Au cours du colloque, les participants ont aussi pu participer à des visites : les réalisations d’espaces publics le long des boulevards Wilson et quai Vauban avec leurs belles architectures art nouveau et art déco, et les projets d’aménagements des berges de la Têt.