Notre-Dame-de-Paris, après le temps des pleurs...
Destruction de Notre-Dame-de-Paris
“Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d’ici cinq années”, a dit Emmanuel Macron au cours d’une brève allocution télévisée. L’incendie a soulevé une vague d’émotion planétaire et suscité un afflux de dons pour financer une reconstruction qui s’annonce titanesque. C’est en effet un spectacle de désolation qu’ont découvert tard lundi soir les premières personnes à pouvoir entrer dans la cathédrale. À l’endroit où se trouvait la flèche, le toit a été littéralement troué. La charpente en bois, surnommée “la forêt” a également été détruite, et la toiture partiellement abîmée.
La structure, cependant, est demeurée intacte. “Le pire a été évité”, avait ainsi pu estimer lundi soir le président Macron.
Le beffroi nord en surplomb du parvis, dont la
chute aurait entraîné celle de sa tour jumelle, au sud, et la destruction de la grande rosace, a également échappé aux flammes.
DES TRÉSORS EN PÉRIL
Les destructions n’en restent pas moins impressionnantes. L’inquiétude se concentrait notamment sur les divers trésors qui se trouvaient à l’intérieur de l’édifice. Si certains vitraux ont été endommagés, les vitraux emblématiques des trois rosaces qui ornent les façades nord, sud et ouest de l’édifice, n’ont, elles, pas bougé.
Le grand orgue, constitué de cinq claviers, 109 jeux et près de 8000 tuyaux, a lui aussi échappé à la destruction.
En revanche, un certain nombre de tableaux ont souffert de la fumée. C’est le cas de certains des “grands Mays”, ces tableaux de deux mètres sur trois environ, commandés chaque année entre 1630 et 1707 par la Corporation des orfèvres, et dont certains ont été détruits. Sur les 76 initialement livrés, 13 étaient encore présentés au public dans les différentes chapelles qui jouxtent la nef de la cathédrale.
Les seize statues de cuivre qui ornaient la flèche représentant les douze apôtres et les quatre évangélistes ont elles échappé aux flammes. Elles avaient été retirées de leur socle, il y a quelques jours seulement, et envoyées en Dordogne pour être restaurées.
La tunique de Saint-Louis et la Couronne d’épines, deux reliques inestimables pour les catholiques, ont également pu être sauvées.