Le bon vieux temps
Plus l’animal humain avance en âge, moins il apprécie le changement.
Il y a, bien sûr, des exceptions. Enfant, on a entendu nos aînés commencer leur phrase par « De mon temps»… Même si ce temps qu’ils évoquaient était celui de l’Occupation ou de la guerre, - de notre point de vue assez peu enviable - c’était, d’après leur déclaration, une époque où il y avait plus de justice, plus de loyauté, plus de liberté…
La Belle Époque, les Trente Glorieuses. On peut penser que les contemporains de ces années bénies devaient être particulièrement heureux. En fait, ils étaient heureux sans le savoir, puisque ces moments historiques ont été baptisés ainsi après coup, en comparaison des périodes suivantes, moins favorables.
Nous employons beaucoup trop de temps à regretter le passé et à se soucier de l’avenir. Peut-être devrions-nous, comme nous l’enseignement nos amis orientaux, apprendre à vivre ici et maintenant. Reconsidérer le présent. Qui signifie « cadeau». Il nous est donné et nous n’en faisons pas toujours le meilleur emploi. Il n’est pas question d’oublier l’enseignement ni l’expérience des Anciens. « Le passé peut servir d’exemple mais il ne doit pas servir de loi» a écrit Olympe de Gouges. Rester dans le passé rend aveugle sur le présent, enlève toute curiosité, toute audace. Et compromet l’avenir.
Ne faisons pas l’économie d’exprimer notre gratitude aux aînés qui nous ont transmis le monde tel qu’il est. Avec ses vertus et aussi ses vices.
Employons-nous à l’améliorer du mieux que nous pouvons avant de le transmettre à notre tour. L’humilité et l’espérance sont les deux clés d’aujourd’hui pour ouvrir demain.