L’oeuvre du Caravage expliquée par J.-L. Antoniazzi
Spécialiste du baroque catalan (voir son beau livre paru chez Hersher), Jean-Luc Antoniazzi est venu ce 22 août, comme chaque année désormais, à la chapelle de Villerase dans le cadre du cycle de conférences organisé par « Saint-Cyprien, art sacré, culture et traditions ». Approche de l’oeuvre du point de vue pictural et spirituel, cette présentation a d’abord offert quelques repères biographiques. Le peintre Le Caravage, né en Italie (dont les contours ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui), naît en 1571, le 29 septembre, et c’est pourquoi on le baptise d’un des noms des saints du jour, Michelangelo. Le milieu est religieux et marial. J.-L. Antoniazzi a souligné le rôle de la mère du peintre dans son éducation (comme celle d’Hyacinthe Rigaud de Perpignan). C’est elle qui l’emmène dans les églises où il peut contempler les oeuvres exposées. Peterzano, élève du Titien, fut son maître. De Milan, Le Caravage, dont l’oeuvre est reconnue, passe à Rome en 1592.
Bref, ce qui caractérise l’oeuvre est son côté plus populaire et plus réaliste que chez ses prédécesseurs. Des raisons historiques expliquent cela : Concile de Trente, réévangélisation du catholicisme après Luther et Calvin. Tout cela, J.-L. Antoniazzi l’a montré dans les tableaux comme LaCapturedu Christ en donnant des codes de lecture. Les personnages se reconnaissent par leurs attributs, ou leur absence. Jean, par exemple, le plus jeune des apôtres, est toujours représenté imberbe. Le travail du mouvement des mains a aussi donné lieu à des commentaires éclairants. Tout cela donne envie de lire les études que Jean-Luc Antoniazzi a consacrées à l’art, notamment sa thèse de doctorat portant sur le baroque catalan. On peut aussi le retrouver à l’Université du Temps libre de Perpignan. Info auprès de l’association « Saint-Cyprien, art sacré » : 06 25 48 67 75
Clarisse Réquéna