Le colonel Marc Gervais a retracé ce parcours exemplaire
Le colonel André Salvat bléssé à plusieurs reprises n’a rien lâché
Le 25 août, il est à nouveau blessé par balle à la prise de Toulon. Il ne rejoint son unité qu’en octobre en Alsace. Alors que la 1ère DFL est sur le point de franchir le Rhin, elle reçoit l’ordre de rejoindre les Alpes pour réduire les fortes résistances allemandes, particulièrement dans l’Authion. Entrée en Italie, la DFL assiste à la capitulation de l’armée allemande d’Italie, ce qui met fin aux hostilités et se regroupe vers Nice et Menton. Instructeur à l’école de Coëtquidan, il est successivement affecté au Maroc, au Sénégal, au Congo-Brazzaville et arrive à Saïgon en octobre 1953. A nouveau blessé à Ankhe (centre Annam), Le capitaine Salvat est fait prisonnier et subit la dure loi des camps vietminh. En 1955 c’est avec le 1er bataillon du 24ème Régiment d’Infanterie Colonial qu’il débarque en Algérie et sert dans les secteurs de Constantine et de Biskra. Chef de Bataillon, il prend le commandement du 2ème bataillon du 9ème Régiment d’Infanterie Colonial en Kabylie. Après divers séjours au Moyen-Congo, au Gabon et à Brazzaville, il sert dans les Forces Françaises en Allemagne à Baden-Baden et à Berlin. En 1966, il est commandant en second du 1er Régiment d’Infanterie de Marine à Granville puis est désigné pour quatre ans au poste d’attaché de défense, auprès de l’ambassade de France de Kinshasa au Zaïre. A son retour, il est affecté à Toulon comme officier de liaison de l’armée de terre, auprès de l’amiral Préfet maritime, commandant en chef en Méditerranée.Enfin il fait valoir ses droits à la retraite et revient en 1978 au Pays Catalan à Perpignan, avec seulement 45 ans de plus. Depuis, il participait activement à la vie des associations patriotiques du département et partageait avec ses nombreux amis, la paix retrouvée. Pour ma part, Il m’a fait le grand honneur de me remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur en 2009.