Le Cashless c’est le Jackpot
Le Cashless c’est cette formule de vente de jetons comme monnaie virtuelle. Dans la plupart des événements, rencontres sportives et festivals en tête, si vous désirez boire ou manger, vous devez au préalable acheter des jetons, tickets ou charger un moyen de paiement électronique propre à l’organisation. Et, bien souvent, l’événement terminé, il vous reste un solde sur votre bracelet ou quelques jetons en poche. C’est alors la croix et la bannière pour vous faire rembourser le montant ou les tickets non consommés. Soit, c’est carrément impossible, soit on vous compte des frais administratifs pour procéder au remboursement.
Aux Francos, pour récupérer votre dû, les frais s’élevaient à 1 € (contre 2,50 € en 2018). Les Solidarités eux, annonçaient fièrement le remboursement sans frais… mais pour un montant minimum de 3 €, les demandes devant être introduites via une plateforme entre le 26 août et le 27 septembre, le remboursement étant effectué quant à lui au plus tôt le 15 octobre.
Si les organisateurs optent désormais quasiment tous pour le cashless, quelle que soit la formule, c’est bien évidemment qu’ils y retrouvent largement leur compte. Certes, la technologie a un coût, mais elle est rapidement amortie. D’une part car ce moyen de paiement permet d’augmenter considérablement les ventes. La rapidité du système permet de servir davantage de clients – attente réduite car il ne faut pas chercher son argent et le serveur ne doit pas rendre de monnaie – et c’est aussi plus sécurisé. On estime que les ventes augmenteraient ainsi de 15 à 20 % grâce au cashless.
Mais ce n’est pas tout, car le véritable jackpot, les organisateurs le réalisent sur les soldes restants sur les bracelets. Là aussi, on estime qu’il reste en moyenne 1 à 2 € non utilisés sur chaque bracelet. Quand on sait que les grands festivals attirent des dizaines de milliers de participants, c’est une manne importante qui atterrit dans les caisses sans rien faire.