Coup de chaud sur les ruchers
Dans le sud
La canicule de fin juin a été catastrophique pour les apiculteur. La raison vient de la hausse des températures. Àl ’intérieur d’une ruche, qui contient 40 000 à 60 000 abeilles, la température doit être maintenue autour de 34 à35°C.Mais alors que la température la plus élevée de l’histoire enFrance a été relevée le 28 juin dans l’Hérault, avec 46 degrés, dans certaines ruches en bois restées au soleil, les abeilles n’ont pas pu contrôler la température.
Ainsi, elles n’ont pas réussi à ventiler dans les ruches. À ce moment-là, alors que sur un cadre le miel est positionné en haut, autour du couvain, la cire a fondu, ça s’est affaissé en écrasant les larves et en entraînant vers le bas les abeilles et la reine. La cire a bouché les sorties si bien que les abeilles et reines sont mortes engluées et piégées à l’intérieur .
L’extrême chaleur a également empêché une floraison et une ponte des reines normales, si bien que les générations d’abeilles ne se sont pas renouvelées. Sachant qu’une abeille sur les mois d’été vit de 50 à 60 jours, cela a encore amputé les récoltes, particulièrement celles de plein été.
Ces pertes d’abeilles liées aux aléas du climat s’ajoutent aux effets des pesticides avec 30% du cheptel détruit chaque année et aux ravages du frelon asiatique. Les abeilles sont dans un état critique depuis le printemps et, selon les apiculteurs, on finit avec une baisse de production de 50 à 80%.
Des indemnisations au titre des calamités agricoles pour les apiculteurs, et particulièrement pour les jeunes, ont été demandées.