Les accidents vasculaires cérébraux
Communément appelés “attaques cérébrales”, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la troisième cause de mortalité derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer. Mais c’est la première cause d’invalidité lourde et la deuxième cause de démence dans le monde occidental. En France, chaque année 150 000 personnes sont victimes d’un AVC et la moitié en garderont de graves séquelles.
Les accidents vasculaires cérébraux sont également appelés attaques, ictus ou congestion cérébrale. A l’origine de cette pathologie, on trouve une perturbation de l’irrigation sanguine du cerveau. Dépourvues d’oxygène et autres composés essentiels, certaines cellules du cerveau meurent. Parallèlement au vieillissement de la population, le nombre d’AVC augmente et représente dès aujourd’hui un grave problème de santé publique.
Il existe deux types d’AVC : ischémiques (provoqués par l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot) ou hémorragiques (provoqués par une hémorragie). AVC ischémique
Il s’agit de l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot, réduisant l’irrigation sanguine dans une zone cérébrale. Le caillot peut se former localement dans une petite artère ou venir du coeur ou d’une lésion de la paroi d’une des grosses artères cervicales (artères carotides et vertébrales). On parle alors d’AVC ischémique. Plus de 80 % des AVC sont de nature ischémique. AVC hémorragique
Il est ici question de la rupture d’un vaisseau, entraînant une hémorragie. Le sang se répand et endommage le tissu cérébral alentour. La localisation et la grosseur de l’hématome déterminent sa gravité. On parle dans ce cas d’AVC hémorragique, d’hémorragie cérébrale ou d’hématome cérébral. On estime que 20% des AVC sont de nature hémorragique.
Les conséquences des AVC dépendent de nombreux facteurs : la vitesse de rétablissement de la circulation sanguine, la durée de la privation en oxygène et la localisation cérébrale de l’accident. En France, on estime que 150 000 personnes sont chaque année victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ;110 000 personnes sont hospitalisées chaque année ;30 000 personnes en décèdent ;·Un AVC a lieu toutes les 4 minutes On estime à 750 000 le nombre de personnes ayant survécu à un AVC ; 500 000 personnes présentent des séquelles.·L’AVC est la 1ère cause de handicap acquis chez l’adulte ; c’est la 2ème cause de démence ; Il s’agit de la 2ème cause de mortalité chez l’homme, 1ère cause chez la femme.30% des victimes d’AVC souffriront de dépression.
Le taux de mortalité à un mois est de 20 % et de 32 à 60 % à trois ans. Et 300 000 anciennes victimes d’AVC présentent aujourd’hui un handicap.
Mais de nombreux AVC pourraient être évités en réduisant certains facteurs de risque. Dix facteurs de risque sont associés à 90% des AVC : ·L’hypertension artérielle est mise en cause dans 40% des AVC, elle multiplie le risque par 2 et par 5 chez les moins de 55 ans ; Le tabagisme : chez les fumeurs, le risque d’AVC est multiplié par 3 ; L’obésité abdominale : en cause dans 36% des AVC
Les signes d’alerte
Une alimentation déséquilibrée : associée à 33% des AVC ; le manque d’activité physique ; la consommation d’alcool ; la fibrillation atriale : le risque est alors multiplié par 4, elle est le premier facteur de risque d’origine cardiaque ; les facteurs psychosociaux : stress, dépression et isolement social sont de facteurs de risque non négligeables ; le diabète : il est en cause dans la survenue d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques ; un taux trop élevé de certains lipides dans le sang (cholestérol, triglycérides...). David Bême, Rédacteur en chef Doctissimo