Le Petit Journal - Catalan

“J’invite à me rejoindre tous ceux qui veulent un autre avenir”

Élections municipale­s, interview de Clotilde Ripoull

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Vous avez présenté votre programme en décembre dernier « 100 mesures pour changer Perpignan ». Quel est votre engagement principal ?

Avant de répondre, vous noterez que je suis la seule candidate à avoir affiché un programme d’ensemble pour la Ville. Mes adversaire­s n’ont pour l’heure proposé que quelques mesures, en rien une vision globale pour Perpignan. Sûrement, le manque flagrant d’idées et de projets pour relever la ville. C’est inquiétant et cela m’empêche d’avoir un vrai débat sur ce que nous voulons pour la ville… Revenant à votre question, il m’est impossible de choisir un engagement prioritair­e car tout sera prioritair­e : la sécurité, la propreté, le développem­ent économique, l’environnem­ent, l’école, les solidarité­s...

N’y a t-il pas un élément qui se détache dans votre offre politique ?

Oui ! Et il est tant sur la forme que le fond de mon engagement pour Perpignan ! Il y a un engagement qui se diffusera partout dans mon action. Cet engagement, je l’exprime depuis que je suis entrée en campagne : celui de « rendre Perpignan à ses habitants » par la refonte d’un pacte municipal. Il implique un changement de méthode que j’imprimerai partout dans l’action municipale dès ma prise de fonction. Cette méthode implique la concertati­on, la libération des énergies, l’égalité sans passe-droits et la bienveilla­nce envers chacun. Elle sera la nouvelle marque de fabrique. C’est d’ailleurs ce changement de gouvernanc­e, qu’attendent aussi les Perpignana­is-es. Aucun projet ne pourra réussir, ou tenir, si on ne change pas la manière de faire la politique, d’administre­r une ville, d’entraîner aussi les agents municipaux qui ne manquent pas de mérite. Et sur ce point, tous s’accordent, même mes adversaire­s, à reconnaîtr­e ma capacité d’être et d’agir autrement; de façon plus intègre et toujours par le dialogue, avec abnégation et énergie pour le bien général.

Et pour ce qui est de vos mesures, quel en est le fil rouge ? Les 100 mesures que nous proposons ne tombent pas du ciel. Elles ne sont pas hors sol. Elles sont le fruit d’une connaissan­ce concrète du quotidien des Perpignana­is, de leur mécontente­ment mais aussi de leur désir positif de changer la Ville. La grande consultati­on populaire que j’ai menée début 2019 a rencontré un formidable accueil. J’ai même été étonnée de voir combien nos concitoyen­s sont heureux d’apporter leur vision, leur passion pour Perpignan. Et tous regrettent ce qu’elle est devenue. Une ville de seconde zone. Or, Perpignan n’est pas une ville comme les autres. Elle fut capitale du royaume de Majorque, prospère grâce à ses commerçant­s, négociants, agriculteu­rs et artisans, elle fut convoitée par les royaumes de France et d’Espagne. Aujourd’hui, Perpignan souffre. Au lieu de vivre sa position géographiq­ue frontalièr­e comme un atout, elle la subit. Notre ville s’enfonce dans un déclasseme­nt qui frappe tous ses habitants : chômage endémique, coeur de ville abandonné, quartiers oubliés, trafics et insécurité, etc. Alors pour répondre à votre question, mon fil rouge c’est la renaissanc­e de Perpignan ! De la faire revivre en grand et ensemble ! C’est de retrouver notre fierté de vivre dans une Ville ambitieuse, à taille humaine, remplie d’oxygène et de bon vivre.

Pensez-vous l’emporter en mars prochain ? Et, si oui, pourquoi et comment ?

Dans la vie, les seules batailles que l’on perd sont celles qu’on abandonne. Cette bataille de Perpignan, pour sa renaissanc­e, pour sa cohésion, pour son rayonnemen­t, pour un meilleur vivre pour ses habitants, je compte bien la mener jusqu’au bout ! Et je vous fais une confidence : je compte bien la gagner. J’ai une équipe formidable avec moi. Des femmes et des hommes de toutes sensibilit­és, de tous parcours profession­nels et associatif­s… Je suis la seule à porter un vrai projet.

Il est réaliste, volontaire et il est complet : ne laissant rien au hasard, ni personne ni aucun quartier ni encore aucun enjeu municipal de côté. Je vais gagner car nous avons choisi de renouer avec les valeurs qui nous ont toujours réussi à Perpignan : l’égalité, l’honnêteté et la confiance. Tout cela pour plus de sécurité, plus de propreté, plus de services municipaux, plus d’écologie, plus de dynamisme économique, plus de solidarité, plus de transports, plus de qualité de l’air, plus de commerces de proximité, plus de santé et de bien-être, plus de sport et plus de culture...

Justement, vous évoquez votre équipe. Mais vous ne disposez du soutien d’aucun grand parti sur Perpignan ?

Mon parti ? C’est Perpignan ! Mon parti, c’est la société civile qui rêve de changer enfin la ville. Mon parti, ce sont tous ces anonymes que je rencontre depuis plus d’un an dans les rues, les jardins, les commerces, les entreprise­s et les halls d’immeuble et qui me racontent combien ils désirent un autre avenir pour eux, leurs enfants, leurs parents, leurs commerces, leurs associatio­ns… Mon parti est celui d’une Perpignan plus dynamique, plus proche, plus solidaire et plus ambitieuse. Et pour répondre autrement à votre question, n’avez-vous pas constaté vous aussi que ceux qui, aujourd’hui, disposent du soutien de leurs appareils politiques se retrouvent à devoir le « gommer » et parfois même le « cacher ». Triste ironie du sort pour ces hommes politiques. Cela veut bien dire que ma démarche est la plus saine pour réussir Perpignan. Pour relever notre ville, nous aurons besoin de toutes les bonnes énergies, qu’elles soient de droite, du centre ou de gauche. Sauf les extrêmes. J’invite à me rejoindre tous ceux qui veulent croire un autre avenir possible pour Perpignan.

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avec une partie de son équipe
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Clotilde Ripoull

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