La route de Cerdagne est coupée (pour un bon moment)
Une réflexion de Jean-Paul Martin
Notre département a toujours été considéré par Paris comme le « parent pauvre » de France au niveau des voies de communication, et ça ne date pas d’hier ! Dès 1962, l’autoroute du Sud a été construite en Languedoc, entre Orange et Narbonne. Il faudra attendre 16 ans jusqu’en 1978 pour qu’elle soit terminée jusqu’à la frontière Espagnole et malgré l’importance de la circulation, surtout des camions, aujourd’hui elle est encore en travaux pour ouvrir une troisième voie ! Rappelons-nous des embouteillages dans Perpignan, lors des déplacements saisonniers à l’occasion des vacances d’été.
Avant la route, c’était le chemin de fer. Les « jeunes » de mon âge se souviennent quand ils étaient militaires et qu’ils rentraient en « perm » des changements à Narbonne, de jour comme de nuit, dans la Tramontane glacée avec souvent des attentes qui duraient …longtemps ! Et la voix nasillarde du chef de gare qui se plaisait de rappeler avec son accent rocailleux : « Narbonne – Narbonne, les voyageurs à destination de Perpignan doivent changer de train – quai 2 – voie 2 …Attention – attention, le train rentre en gare ! » Et, dans un nuage de vapeur et de fumée, la lourde machine remplaçait la locomotive électrique. Il a fallu attendre 1982 pour que la ligne Paris-Port-Bou soit enfin totalement électrifiée ! Le dernier tronçon étant bien entendu Narbonne-la frontière.
Quant à la 116, les travaux récents ont certainement été très bien faits, la preuve, il faut recommencer ! Et pas à un seul endroit, d’abord à Villefranche, maintenant à Sauto. Ne parlons pas du train jaune, le pauvre « canari » Arrivera-t-il à dépasser Olette ?