Des explosifs de la 1re guerre mondiale encore enfouis à Toulouse, alerte une députée
La députée LREM Sandrine Mörch a appelé le gouvernement à procéder à la dépollution d'un site en périphérie de Toulouse où sont enfouis 5.000 tonnes de nitrocellulose, la poudre des obus, depuis un siècle.
Nombre d'élus locaux l'avaient fait avant elle, la zone d'enfouissement étant située proche d'hôpitaux, de la Garonne, et aujourd'hui d'un téléphérique de transport urbain en construction à proximité.
"J'ai alerté Florence Parly, ministre des Armées à propos de la dépollution des ballastières de Braqueville. Depuis la fin de la première guerre mondiale 5.000 tonnes de nitrocellulose, poudre explosive, sont stockées au fond d’étangs, à proximité de l'oncopole et sur le tracé de Téléo, le futur téléphérique", a déclaré la députée sur les réseaux sociaux.
Dans quatre petits lacs artificiels nommés "ballastières" (carrières d'où on extrait le ballast), dorment depuis 1917 un stock de nitrocellulose, un explosif à la puissance équivalente à la TNT.
Produit en masse durant la Première Guerre mondiale par la Poudrerie nationale, alors implantée dans cette zone, les autorités avaient décidé de noyer les nombreux surplus provoqués par la fin du conflit, l'eau rendant l'explosif "inerte", selon l'armée.
En 2001, tout près de là, 300 tonnes de nitrate d'ammonium, la même substance que celle qui a détonné à Beyrouth, ont explosé pulvérisant l'usine AZF où ils étaient stockés et faisant 31 morts et des ravages à Toulouse.
Début 2017, à la fin du mandat de François Hollande, son Premier ministre Bernard Cazeneuve avait promis que la dépollution serait "engagée d'ici 2022".
"Aucun projet relatif à la dépollution du site n'a débuté", regrette la députée de la majorité présidentielle.