Le Petit Journal - Catalan

On marche sur la tête et on commence à comprendre !

Une réflexion de Jean-Paul Martin

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Les élus à Marseille ont décidé que la police municiapal­e ne fera pas appliquer les décisions gouverneme­ntales sur les fermetures d’établissem­ents dues au Covid. On peut penser ce que l’on voudra de la décision qui pénalise certaineme­nt une partie des entreprise­s ! Et parfois la décision est difficile à prendre. Mais là, n’est pas le sujet. Cette fronde nous fait toucher du doigt que la plupart de nos élus n’ont pas bien compris l’objet de leurs missions. Certains seraient-ils caractérie­ls ou simplement capricieux ? Un élu local est certes élu par la population locale, mais il est avant tout un rouage de l’Etat et son rôle est de faire appliquer les Lois et Règlements de la République « une et indivisibl­e ». Si le contexte sanitaire ou atmosphéri­que peut être différent, car indépendan­t de la volonté des hommes, seraitil acceptable qu’à Strasbourg Lois et Règlements Républicai­ns soient différents de ceux de Perpignan et que, suivant le lieu de son élection, un élu local décide de favoriser telle communauté, telle religion ou telle entité de son choix, faisant fi des Lois du pays ? La police est avant tout un organisme de constatati­on. Elle n’a pas à décider si elle verbalise ou non lorsqu’une infraction est relevée, ni quel sera le montant de l’amende. Elle constate, un point c’est tout. Pour la suite, il y a des tribunaux. On est en train de vivre actuelleme­nt une scission entre la police d’Etat et la police communale. Celle-ci, payée par le contribuab­le local, deviendrai­t-elle une milice locale à la solde d’élus de tous bords politiques, destinée à faire respecter uniquement les décisions du parti ou du tyran local ? La Loi deviendrai­t-elle élastique ? Tantôt à l’extrême droite, tantôt à l’extrême gauche ?

On comprend alors les réticences de l’Etat pour attribuer plus de pouvoirs aux policiers communaux qu’ils ne contrôlera­ient plus. Ou alors supprimer la police d’Etat pour laisser aux « Empereurs aux petits pieds » locaux le soin de régler tous les problèmes ? Qui sera le perdant dans toute cette parodie ? Celui qui paie, assurément !On comprend alors les réticences de l’Etat pour attribuer plus de pouvoirs aux policiers communaux qu’ils ne contrôlera­ient plus. Ou alors supprimer la police d’Etat pour laisser aux « Empereurs aux petits pieds » locaux le soin de régler tous les problèmes ? Qui sera le perdant dans toute cette parodie ? Celui qui paie, assurément !

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Jean-Paul Martin

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