Le Petit Journal - Catalan

Le remariage ne diminue pas le préjudice d'un veuf

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La solidarité nationale, qui indemnise le conjoint pad'un tient décédé lors d'une opération médicale, ne doit pas être réduite au prétexte que le bénéficiai­re se serait remarié.

Les nouvelles ressources apportées par le connouveau joint ne sont pas une conséquenc­e du décès quidevdire­cte rait être prise en considérat­ion, estime la Cour de cassation.

Elles résultent de la réorganisa­tion de l'existence et n'ont pas à être prises en compte pour évaluer le éconpréjud­ice omique subi par ce conjoint et sa famille, expliquent les juges.

La question avait été soulevée par l'Office national demnisatio­n des accidents médicaux (Oniam). Cet isme créé en mars 2002, alimenté par la sécurité sociale, a pour mission d'indemniser, au titre de la solidarité ale, les victimes d'accidents médicaux inopinés, sans sponsable, et les victimes d'infections nosocomial­es.

L'Oniam contestait une demande d'indemnisat­ion sentée, au titre du préjudice économique, par le mari d'une mère de famille décédée. Cette mère de famille travaillai­t et le couple avait trois enfants à charge, de sorte que le mari réclamait la compensati­on de la perte du revenu de son épouse pour l'avenir.

Il faut tenir compte du fait que les besoins ont été diminués par les revenus de la nouvelle épouse puisque ce père s'est remarié par la suite, répondait l'Oniam pour obtenir une diminution des prestation­s.

Mais la Cour de cassation a rejeté cet argument. nouLes velles ressources ne sont pas la conséquenc­e directe du décès, a-t-elle dit, et n'entrent donc pas dans le calcul du préjudice. (Cass. Civ 1, 7.10.2020, R 19-17.041).

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