12% de la population est pauvre
L’Observatoire des inégalités (organisme indépendant financé par des dons de particuliers) fixe le seuil de pauvreté à 885 euros par mois pour une personne seule, soit 50 % du niveau de vie médian établi à 1770 euros. Le niveau de vie médian (50 % vivent en dessous, 50 % au-dessus) ne doit pas être confondu avec le niveau de vie moyen. D’autres organismes fixent le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian, soit 1063 euros, ce qui donne un nombre de pauvres plus important (9,3 millions).
Selon les critères de revenus de l’Observatoire des Inégalités, 8,3 % de la population est pauvre en France ; la même proportion (environ 8 %) est d’ailleurs considérée comme riche (niveau de vie double du niveau de vie médian soit environ 3 500 euros de revenus après impôts pour une personne seule).
Ce qui représente près de 5,3 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, une part de la population qui a augmenté puis qu’elle était de 4,9 millions cinq ans plus tôt. En raison de la crise du coronavirus et de ses conséquences économiques et sociales, la pauvreté risque encore de gagner du terrain lors des prochaines études qui prendront en considération l’année 2020 et la prochaine.
La ville de Toulouse compte à elle seule 82 000 pauvres, derrière Paris (309 000) et Marseille (210 000), mais devant Nice (74 000), Lyon (69 000) et Montpellier (61 000). La région Occitanie est à seule à avoir ses deux métropoles dans ce triste Top 6 national. Dans ce TOP 20, l’on trouve aussi Perpignan (19e 35000).
Parmi les vingt quartiers prioritaires de la ville les plus pauvres de France, figure six quartiers d’Occitanie dont quatre à Perpignan : les quartiers des Rois de Majorque (71,4 %), du Bas-Vernet (69,9 %) et du Champs de Mars (66,5 %) à Perpignan ainsi que le quartier du ViguierSaint-Jacques (65,9 %) à
Carcassonne, le quartier Laden Petit Train (63,9 %) sur Castres et le quartier Cantepau (63,2 %) à Albi.
Des taux élevés quand l’on sait que l’ensemble des quartiers prioritaires de la ville affiche un taux moyen de pauvreté de 43,5 %.
Quatre départements de l’ancienne région Languedoc-Roussillon figurent dans les dix départements au taux de pauvreté le plus élevé : Aude (12,3 %), Pyrénées-Orientales (12 %),
Gard (11,5 %) et Hérault
(11,4 %).
L’évolution des personnes pauvres est étudiée selon le seuil de pauvreté de 50 % du niveau de vie médian. Les salariés pauvres sont passés de 702000 en 1998 à 865000 en 2017, soit 163 000 personnes supplémentaires; et les retraités de 407 000 à 431000 soit une progression de 24 000 personnes.