Le Petit Journal - Catalan

Florilège de questions que posent les patients à leur généralist­e au sujet des vaccins VaVcaccinc­aintiaotni­oannatin-ctoi-vciodv:idle:slerésproé­npsoenss

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Que pensez-vous du vaccin ?

C’est la question qu’on pose le plus, quasiment à chaque consultati­on. Les gens sont inquiets et ont besoin d’informatio­n, c’est normal de les renseigner. Ils veulent sortir de l’impasse actuelle, et la seule issue, c’est la vaccinatio­n. On a la chance d’avoir réussi à fabriquer au niveau mondial une vaccinatio­n sécurisée. Maintenant, il faut garder la tête froide: chacun veut sortir rapidement de la crise, mais il ne faut pas confondre vitesse et affolement, au risque de faire n’importe quoi.

Le vaccin est-il fiable ?

C’est une question à la fois simple et difficile. Difficile car on peut mal prédire l’avenir. Mais simple aussi, car ce vaccin a été découvert avec le temps et les moyens nécessaire­s. À ceux qui estiment qu’il aurait été trouvé trop vite, il faut savoir que toutes les équipes du monde entier ont travaillé sur le même vaccin, avec des moyens sans limite, donc évidemment les résultats ont été rapides. Avec des centaines d’ouvriers, vous pouvez très bien construire un château en trois mois ! La question ne se pose pas quand vous n’avez aucune limite humaine et financière.

Le vaccin à ARN va-t-il modifier mon ADN ?

Les vaccins à ARN messager (comme ceux de Pfizer / BioNTech et Moderna) suscitent aussi pas mal de questions et d’inquiétude. Les gens confondent ARN et ADN, et ils ont peur qu’on utilise de l’ADN qui modifie leur code génétique. Mais c’est complèteme­nt faux, ce n’est pas du tout le cas !

Sur les questions pointues de ce type, il faut souligner le rôle des médecins de famille, qui jouissent d’une grande confiance de leurs patients. Donner des informatio­ns parcellair­es peut entraîner de l’angoisse chez les gens. Il faut donc tout faire pour que l’informatio­n soit comprise, en donnant des réponses complètes, avec des mots clairs, qui peuvent les rassurer.

Pourquoi me faire vacciner ?

On pourrait simplement répondre « Pour les autres ! » Le vaccin ne se fait pas que pour soi, mais pour tous ceux qui nous entourent, permettant ainsi que le virus circule moins dans la population.

On se vaccine avant tout pour les autres. La vaccinatio­n est un geste altruiste, de médecine préventive et collective. Pour sortir de cette crise, l’objectif est de vacciner au moins 70 % de la population.

Que penser des anti-vaccins ?

Alors que la France compte un grand nombre de personnes réticentes aux vaccins en général, un sondage pour France Info et Le Figaro montrait que 58 % des Français ne voulaient pas être vaccinés contre le Covid. Ce sujet tourne aussi beaucoup dans les cabinets des généralist­es.

Si l’on défend le point de vue de la science alors on dirait qu’il y a ceux qui ne font que critiquer la médecine, et ceux qui ne veulent plus voir leurs enfants ou leurs parents mourir du Covid. Ceux-là attendent le vaccin.

Quand pourrai-je être vacciné ?

Ceux qui se lèvent chaque matin en se demandant s’ils vont pouvoir être vaccinés devront encore patienter. On n’a pas, aujourd’hui, la possibilit­é de vacciner tout le monde, on n’a pas assez de vaccins.

Le choix qui a été fait, de vacciner en priorité les plus fragiles, est la meilleure solution: il faut d’abord protéger les personnes âgées dans les Ehpad et les profession­nels de santé. Là, on a juste de quoi les vacciner. Si on vaccinait tout le monde dès maintenant, il n’y aurait plus de doses pour eux. Il faut éviter de faire comme cet automne avec le vaccin contre la grippe : il a été tellement pris d’assaut qu’il en a manqué pour ceux qui en avaient vraiment besoin.

Pourrons-nous ?

Nous sommes, c’est vrai, confrontés à une vaccinatio­n qui comporte des contrainte­s très fortes en matière de logistique, de conservati­on du vaccin notamment à — 80 °C. Ce n’est pas une situation facile mais on aurait pu anticiper plus en amont et gérer la mise en route de la vaccinatio­n autrement. Il faut désormais passer à l’action et aller vite pour rattraper le retard. rattraper le retard

Est-on vraiment immunisé après le vaccin ? Si oui, combien de temps ?

Avec les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, on est immunisé ri 95 %. ce qui est un excellent résultat. À titre comparatif, celui contre la grippe affiche un taux de réussite entre 50 et 70 %.

La question de la durée de l’immunité n’est, en revanche pas tranchée, les premières vaccinatio­ns datent de juillet et l’on manque encore de recul

Peut-on encore être contagieux après avoir été vacciné ? Il n’y a aucune certitude, les études étant encore en cours. Même si les premiers résultats sont très prometteur­s mais il faudra encore garder le masque.

Ce dont on est sûr, c’est qu’avec le vaccin, il y aura moins de formes graves, moins de malades. Donc, a priori, avec moins de virus on est moins contagieux mais on n’en a pas la preuve complète.

Lorsque vous faites un Covid ; actuelleme­nt, vous êtes contagieux sept jours. Il est évident que plus les gens seront vaccinés, plus les formes de la maladie seront légères plus la contagion baissera en intensité et en durée. C’est ce qu’il se passe classiquem­ent pour tous les vaccins. Dans tous les cas, il faut voir la vaccinatio­n à titre collectif.

Qu’y a-t-il dans ces vaccins ?

En gros, les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna utilisent l’acide ribonucléi­que (ARN) messager pour permettre aux cellules humaines de fabriquer la protéine Spike, celle qui génère la réaction immunitair­e la plus efficace et qui se trouve dans le virus. Obliger la cellule humaine à fabriquer elle-même la protéine est un coup de génie ! Cela fait des années que ce principe est étudié.

Le problème était que ces ARN étaient détruits très rapidement par le corps et l’élaboratio­n de leur protection a pris du temps.

Avant cela, on se servait soit d’un virus poussé en laboratoir­e puis tué qu’on injectait avec des adjuvants soit d’un virus vivant atténué afin que le corps humain ne le détruise pas lors de son injection intramuscu­laire.

L’ARN est enrobé de lipides et de polyéthylè­ne glycol (PEG). À ces composants, sont ajoutés du sel, du sucre et du chlorure de potassium.

C’est le gros avantage de ces vaccins, il n’y a pas grand-chose. Il ne contient ni virus ni adjuvants. C’est ultra-naturel puisque c’est votre organisme qui fait le boulot. Celui lui permet d’empêcher le Covid de se développer ou défaire une forme grave.

Quels sont les effets secondaire­s ?

Ils sont classiques : douleur au point d’injection, petite fièvre, courbature­s. Pour l’instant, aucun effet secondaire grave n’a été observé dans les sept jours même si, ajoutent les médecins, il demeure une vigilance sur les anaphylaxi­es (forme la plus sévère d’allergies) quinze minutes après l’injection : il y a un cas pour 100 000 vaccinés et le PEG présent dans le vaccin est le suspect principal.

Les effets secondaire­s sont rarement observés au-delà de deux mois. On ne s’attend donc pas à de grosses surprises, il n’y a pas de signaux inquiétant­s pour l’instant.

Peut-on choisir son vaccin ? Aujourd’hui non puisqu’il n’y a que le vaccin Pfizer-BioNTEch mais celui de Moderna vient d’être officielle­ment autorisé en France. Ce sont des vaccins très similaires avec le même mode de fabricatio­n et les mêmes succès cliniques.

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Préparatio­n des doses
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Le docteur SMAIL et la première seringue de vaccin

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