Le Petit Journal - Catalan

Véhicules polluants, le législateu­r fait le ménage dans les malus

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Parti à la chasse aux gaz à effet de serre du trafic routier, l’État a choisi de renforcer le malus automobile destiné aux voitures les plus émettrices de CO2 en 2021. De petites taxes accessoire­s sont en revanche supprimées.

Voilà déjà plusieurs années que l’État a déclaré la guerre aux véhicules polluants. Et pour cause, le trafic routier serait à lui seul responsabl­e de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France ! Pour mener à bien sa chasse au CO2, l’État ne cesse donc d’inciter les Français à opter pour des voitures propres, tout en pénalisant financière­ment ceux qui préfèrent des modèles plus émetteurs. Or, un nouveau tour de vis s’applique en 2021... Jusqu’à 30 000 € de taxe À l’heure de choisir votre nouveau bolide, il est impératif de vous renseigner sur la fiscalité qui lui est appliquée. Tout repose ici sur ses émissions en dioxyde de carbone. En deçà d’un certain seuil, la facture pourra en effet être grandement allégée par un bonus écologique. En revanche, dépassez le plafond fixé et vous devrez supporter une taxe additionne­lle appliquée sur le certificat d’immatricul­ation (ex-carte grise) de votre véhicule neuf. Et justement, ce malus a été durci par la loi de finances pour 2021 qui prévoit une hausse étalée sur trois ans. Dès lors, pour ne pas voir sa facture d’achat augmenter, votre nouvelle voiture particuliè­re doit émettre moins de 133 g/km de CO2 depuis le 1er janvier, contre 138 g en 2020. Au-delà, le législateu­r sanctionne votre choix par cette écotaxe qui varie en fonction d’un barème progressif comprenant plus de 80 tranches ! Comptez 50 € pour les véhicules émettant 133 g et jusqu’à 30 000 € pour les plus gros pollueurs émettant plus de 218 g/km de CO2. Trois taxes en moins Bien que 2021 marque un nouveau tour de vis pour les amateurs de grosses cylindrées, il faut tout de même noter la disparitio­n de plusieurs petites taxes qui alourdissa­ient un peu plus la facture jusqu’à présent.

Depuis 2018, un malus écologique s’appliquait en effet aussi sur les véhicules achetés d’occasion. À partir de 10 chevaux fiscaux, il fallait alors s’acquitter d’une surtaxe fixée à 100 € entre 10 et 11 CV, 300 € de 12 à 14 CV et 1 000 € au-delà de ce seuil, avec une réduction en fonction de l’âge de l’auto. De même, une taxe spécifique réservée aux cylindrées les plus puissantes avait été instaurée la même année. À partir de 36 chevaux fiscaux, les acquéreurs d’une voiture neuve ou d’occasion devaient supporter un surcoût de 500 € par CV, dans la limite d’un plafond fixé à 8 000 €. Jugés peu rentables, ces deux malus ont donc disparu au 1er janvier 2021. Enfin, la taxe de 160 € qui était acquittée chaque année depuis 2009 par les propriétai­res des véhicules les plus polluants a elle aussi été supprimée. On l’aura compris, si le coût d’immatricul­ation d’une voiture neuve a grimpé en flèche, les automobili­stes qui optent pour un modèle d’occasion devraient être gagnants. Julie Polizzi

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© ISTOCK / CITY PRESSE Le législateu­r pénalise désormais davantage l’achat d’une voiture neuve polluante plutôt qu’un modèle d’occasion.

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