En souvenir de leur patron Marcel Bigeard
Sous un ciel morose et dans un format très restreint voulu par les autorités, la cérémonie d’hommage au général Bigeard s’est déroulée devant le monument aux morts place de la République, dans le plus strict respect des consignes sanitaires le jour de la Saint Valentin, anniversaire de la naissance de Marcel Bigeard à Toul assiégée à la veille de la bataille de Verdun en 1916. Il devint ce héros de la 2ème guerre mondiale, de la libération, d’Indochine puis d’Algérie qui en firent le soldat le plus décoré de France, «Le Légendaire Bigeard» selon Charles de Gaulle. Sur les six anciens restants ayant servi sous les ordres de ce chef prestigieux, cinq étaient présents, le général Bernard Josz souffrant ayant été excusé par le colonel Sendra tout comme le maire Alain Ferrand. Après avoir remercié les présents, notamment Renaud Salamone représentant le maire, Philippe Vila conseiller municipal, le général Lagarde, Eric Foulatier président de l’Union Nationale des Parachutistes au niveau du département, mais aussi les courageux vétérans Abraham et Alsène, les porte-drapeaux, le colonel Sendra fit un bref exposé sur la vie de celui qui lui a tout appris du terrain : « C’était un entraîneur d’hommes extraordinaire, un tacticien manoeuvrier hors-pair, respectueux de ses hommes mais aussi de l’adversaire ». Il a raconté un témoignage vécu reconnaissant la valeur des combattants adverses mais méprisant les lâches commissaires politiques et poseurs de bombes. « Il était très exigeant et ses défauts étaient des qualités, s’il demandait toujours plus c’était pour être fin-prêt sous la mitraille »... Entouré de Jacques Bristiel l’ami du général et le benjamin, d’Egon Peters et du colonel Sendra, Jules Férié 96 ans doyen des Anciens Combattants qui connu Bigeard alors adjudant a déposé la gerbe avec l’indicatif « Bruno » code du colonel Bigeard.