Cérémonie de deuil et de recueillement au cimetière du Haut-Vernet
En ce 26 mars hommage aux victimes de la rue d’Ysli
C’est dans un long discours que Mme Suzi Simon-Nicaise : ‘’ Inlassablement, depuis plus de 40 ans, nous nous retrouvons ici pour cette cérémonie de deuil et de recueillement en mémoire des nôtres tués et blessés ce 26 mars 1962 rue d’Isly aux abords de la grande poste d’Alger. Inlassablement nous ne cessons de rappeler qu’il y eut plus de victimes civiles et militaires, entre le 19 mars et le 5 juillet 1962, que dans la période allant des premiers attentats terroristes du FLN le 1er novembre 1954, à la signature de ces sinistres accords. En effet, la France, et plus précisément le Général de Gaulle qui voulait se débarrasser du « boulet algérien », ne mirent en place aucune des mesures prévues pour assurer la sécurité des ressortissants Européens ou Maghrébins restés fidèles à la France. On accéléra le retrait des forces militaires françaises pour livrer le territoire aux forces de l’ALN. Dans les villes, on consigna les militaires français dans leurs casernes, sans une seule balle dans leur fusil quand ils étaient en faction. Quant aux forces de police, elles furent chargées de faire la chasse aux Français protestataires, et les gardes-mobiles reçurent des consignes pour collaborer avec le FLN afin de leur livrer les noms des personnes à exécuter. Il s’ensuivit des semaines d’une violence inouïe contre les civils désarmés, tués, massacrés de la pire manière, enlevés, saignés à blanc, parfois avec la complicité de médecins européens acquis à la cause FLN. Le 26 mars 1962 fut particulièrement tragique. La manifestation pacifique d’Algérois désarmés, qui demandait que cesse le martyre de Bab-elOued, ce quartier populaire d’Alger assiégé depuis plusieurs jours par l’armée française chargée de le « nettoyer », quitte à le bombarder et à affamer ses habitants, se heurta à un barrage de Tirailleurs, venus du bled et non préparés au maintien de l’ordre en milieu urbain ‘’...