Hommage aux femmes Républicaines Espagnoles
Elles étaient internées au camps d’Argelès
En présence de Mr Guy Esclope (conseiller régional), Mr Michel Moly (vice-président du Conseil départemental), Mr Antoine Parra (maire d’Argelès-sur-Mer), de Mme Jacqueline Parrot (présidente de FFREE), Mr Georges Sentis (président départemental de l’ANACR) a évoqué le magnifique geste de solidarité des femmes espagnoles internées au camp d’Argelès envers les anciens brigadistes internationaux. En effet, il y a 80 ans, à partir de mars 1941, le maréchal Pétain ordonna que 3 000 « indésirables français » et 2 000 « indésirables étrangers », inébranlablement hostiles à la révolution nationale et à la politique de collaboration avec l’Allemagne nazie.
Le 23 mars 1941, le départ de 300 anciens combattants des Brigades Internationales et républicains espagnols internés au camp d’Argelèssur-Mer, était prévu via PortVendres. Mais, lors de la constitution du convoi, un affrontement général éclata. Alertées par la clameur montant des baraquements des internationaux, 500 femmes espagnoles enfermées dans un ilot proche, se précipitèrent pour prêter main forte aux mutins. Francesco Foti, un Brigadiste italien raconte :« Pendant que la bagarre était au comble de l’intensité, sans savoir quand et comment elle prendrait fin, les camarades femmes commencèrent à manifester leur indignation d’une façon propre aux Espagnoles en arrachant les planches de quelques vieilles baraques afin de s’en armer et de venir à notre soutien. Peu de minutes après leur prise de position, elles arrivent parmi nous et sans aucune hésitation elles commencent à jeter du sable sur les yeux de nos agresseurs. Il faut dire que, jusqu’à ce moment-là, personne n’avait songé à ce système de défense, mais au vu des résultats positifs obtenus par les valeureuses femmes, tout le monde en fit autant. Le commandant donna à ses troupes l’ordre de retraite ».