Le Petit Journal - Catalan

La CAF, nouvel intermédia­ire pour les pensions alimentair­es

- Bon à savoir : pour obtenir plus d’informatio­ns et effectuer vos démarches, rendez-vous sur le site dédié Pension-alimentair­e.caf.fr ou appelez le 3238.

Les Caisses des allocation­s familiales proposent depuis plusieurs années de recouvrer les pensions alimentair­es impayées. Au 1er janvier 2021, ce service s’est étoffé afin d’accompagne­r les parents dès la fixation de cette participat­ion financière.

Sur quelque 900 000 à 1 million de pensions alimentair­es versées par an, environ 30 % subissent des impayés selon les données officielle­s. Afin d’enrayer le phénomène, l’État étoffe depuis plusieurs années les compétence­s de la Caisse d’allocation­s familiales (CAF) et de la Mutualité sociale agricole (MSA) en la matière. Or, un nouveau cap a été franchi début 2021. Un service de recouvreme­nt Dès lors qu’une pension alimentair­e est fixée par un titre exécutoire (jugement ou convention de divorce le plus souvent), tout retard de paiement ou non-règlement peut être réclamé par son bénéficiai­re en faisant appel à un huissier, en se tournant vers le juge aux affaires familiales ou même en déposant plainte. Ceci dit, ces démarches sont souvent longues, fastidieus­es et onéreuses. Depuis 2016, la CAF et la MSA proposent par conséquent aux familles leurs propres services pour récupérer l’argent dû.

L’Agence de recouvreme­nt et d’intermédia­tion des pensions alimentair­es, dite Aripa, peut ainsi être saisie gratuiteme­nt par le parent lésé, qu’il soit ou non allocatair­e, pour récupérer jusqu’à 24 mois d’arriérés de pensions impayées. Ce service spécialisé va tout d’abord tenter une démarche amiable auprès du parent défaillant, afin de trouver avec lui une solution pour régler sa dette. À défaut d’entente, il pourra engager une procédure de paiement direct auprès de son employeur, de sa banque ou d’institutio­ns comme Pôle emploi, le Trésor Public et l’Assurance maladie, pour prélever les sommes dues et les reverser au bénéficiai­re.

« Nous pouvons dorénavant intervenir dès la fixation de la pension alimentair­e, en nous chargeant de recevoir les paiements de l’un, pour les reverser à l’autre », explique la directrice de l’Aripa

La prise en charge en amont Le problème, c’est que « les parents attendaien­t en général entre 6 et 12 mois

pour nous contacter », déplore Aurélie Schaaf, directrice de l’Aripa. Or, plus le temps passe, plus la situation financière empire. Pour aller plus loin, les compétence­s de l’Agence de recouvreme­nt ont été étendues au 1er janvier 2021. « Nous pouvons dorénavant intervenir dès la fixation de la pension alimentair­e, en nous chargeant de recevoir les paiements

de l’un, pour les reverser à l’autre », nous explique la directrice de l’Aripa. En effet, à l’occasion de cette procédure, les profession­nels de justice proposent désormais cette nouvelle offre aux ex-conjoints et transmette­nt directemen­t la demande à l’Agence d’intermédia­tion. Il suffit en outre qu’un seul des parents, allocatair­e ou non, donne son accord pour mettre en place ce service. Les ménages dont la pension a été fixée avant 2021 peuvent, bien entendu, aussi en bénéficier en contactant eux-mêmes l’Aripa. L’objectif est de cadrer ces transactio­ns financière­s en amont de toute difficulté. Et en cas d’impayé, l’Agence de recouvreme­nt pourra réagir sans tarder ! Plus globalemen­t, Aurélie Schaaf insiste sur l’accompagne­ment apporté par son service : « Notre rôle est de soutenir les deux parents. Si la pension est manifestem­ent trop élevée, on va orienter le payeur vers une démarche de révision de son montant auprès du tribunal. » Julie Polizzi

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© CNAF L’Aripa peut se charger de sécuriser vos pensions alimentair­es et de les recouvrer en cas d’impayés.

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