Le Petit Journal - Catalan

Au tour de la justice

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Après les états généraux de l'alimentati­on, de la laïcité, de la sécurité, le Ségur de la santé, voici venu le temps des états généraux de la justice. Les policiers et les gendarmes s'étaient sentis stigmatisé­s à l'annonce d'états généraux limités à la sécurité. La tension reste vive dans les commissari­ats de police mais depuis les fonctionna­ires chargés de protéger les Français ont désormais la petite satisfacti­on de se dire que leurs collègues de la justice auront droit eux aussi à un audit public avant le printemps 2022.

A peine de retour d'un voyage dans le Lot, Emmanuel Macron a surpris tout le monde en annonçant, samedi, la tenue d'états généraux de la justice avant la fin de son mandat. Aux magistrats, greffiers, mais également aux avocats et aux notaires de venir au rapport. Le président souhaite notamment que «le garde des sceaux rende compte chaque année au Parlement de la politique pénale du gouverneme­nt », a tenu bon de préciser l'Élysée. Emmanuel Macron qui n'agit jamais sous la pression a acté cette mise à plat de notre système judiciaire après avoir reçu et écouté Chantal Arens, la première présidente de la Cour de cassation, et François Molins, le procureur général de la Cour de cassation. Les deux hauts magistrats ont dépeint un tableau inquiétant de l'état de santé de notre système judiciaire entre une désespéran­ce collective des hommes et des femmes censés faire appliquer les lois et des moyens obsolètes et insuffisan­ts.

À un an de la présidenti­elle, le chef de l'État ne veut surtout plus entendre à chacun de ses déplacemen­ts que le « problème de la police c'est la justice. »

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