Commémoration du massacre d’Oran le 5 juillet
Ils ne sont pas réunis par hasard, ici au cimetière du Haut-Vernet
Ce lundi 5 juillet une grosse délégation s’est rendu au cimetière du Haut-Vernet pour commémorer le massacre d’Oran il y a près de 60 ans lors duquel plus de 500 personnes furent massacré, mais aussi pour rendre hommage à tous ceux qui nous ont quitté là-bas, ou plus tard en exil, dans le déchirement et la désespérance. Comme chaque année à 11 heures ils se retrouvent devant le portail du cimetière, les anciens se comptent, ils étaient plus de 60 à former un cortège pour se rendre au pieds des stèles. Dans son discours il a rappelé que nous ne sommes pas là par hasard, nous sommes là pour nos morts qui sont resté là-bas et pour les victimes innocentes de cette guerre asymétrique comme on dit aujourd’hui, nous somme là pour rappeler ceux qui se sont sacrifiés, fidèle à la parole donnée, afin que l’Algérie reste Française et que nous puissions vivre sur la terre qui nous a vue naître et que nos ancêtres avaient fécondé. Nous sommes là pour les braves qui avaient choisi l’armée française et la France au lieu de la tyrannie. En venant m’installer dans les PO, j’ai retrouvé un camarade catalan que j’avais rencontré dans les enfants de troupe à Aix en Provence, il s’était engagé pour l’état et s’est retrouvé le 5 juillet à Oran comme jeune caporal où il a assisté, du haut d’un poste d’observation, à l’égorgement de deux jeunes filles, extirpées d’une 4 CV, qui vraisemblablement venaient chercher secours dans la caserne. Il m’a confié récemment que le sentiment de culpabilité et d’impuissance devant cette vision cauchemardesque subie le hante encore souvent, et notamment à cette date. Monsieur Louis Aliot maire de Perpignan et André Bonet ont assisté à la cérémonie. Un seul discours devant la stèle du massacre d’Oran et les dépôts de gerbes. Les personnes présentes ont entonné le chant des Africains cher aux pieds noirs.