Souvenir de deux bompassencqs tués à la guerre de 1870

Un devoir de mémoire

Parce que, pour la guerre de 1870, les monuments aux morts nominatifs n’existent pas ou si peu, nous avons oublié ceux qui sont tombés lors des combats contre la Prusse. Un monument commémoratif existe en haut du boulevard Jean Bourrat à Perpignan pour les 285 soldats catalans tués lors de la guerre contre la Prusse et lors de la Commune. Les registres de conscription nous apprennent que parmi les bompassencqs présents à ce conflit, deux d’entre eux, Blaise Roger et Louis Fouquet y ont laissé la vie. Malgré sa supériorité relative, et la promesse d’une victoire, l’armée française se replie sur Metz qui, assiégée, capitulera le 27 octobre. L’incurie du maréchal Bazaine, traduit plus tard en conseil de guerre et condamné, amènera à l’anéantissement de l’armée du Rhin et par tant à la défaite, lorsque Napoléon III capitulera dans Sedan encerclée par les Prussiens. Le 28 janvier 1871 sera signé l’armistice général mettant fin au conflit. La commune de Gravelotte et ses environs deviendront allemands en échange du territoire de Belfort qui lui, restera français. L’empereur Guillaume II a voulu par ce geste honorer sa garde qui y fut décimée. La Meurthe et la Moselle seront en partie intégrés à l’Empire allemand; les deux parties non annexées formeront le nouveau département de Meurthe et Moselle. Cette défaite met fin au Second Empire et marque le début de la IIIe République. Elle marque aussi l’avènement du IIe Reich, avec l’unité allemande faite autour de la Prusse. Le rejet de la capitulation et l’opposition de Paris républicain envers une Assemblée Nationale monarchiste amèneront, de mars à mai 1871 à l’instauration de la Commune de Paris réprimée dans le sang. L’amputation du territoire national et une dette astronomique de 5 milliards de francs or à titre de dommages de guerre engendreront un désir de revanche côté français et seront l’une des causes de la guerre de 14. R Malet