Le Petit Journal - Catalan

Seize militants ouvriers des PO étaient déportés en Algérie il y a 80 ans

Hommage à 11 h suivi d’un repas et d’une conférence le 26 septembre

-

Après être montés en puissance au cours des années 1930, l’antisémiti­sme et la xénophobie culminèren­t, en juillet 1942, dans la rafle du Vel d’hiv. Une étape méconnue de ce processus d’exclusion des « indésirabl­es » fut, en 1941 et 1942, la « déportatio­n » dans le Sud algérien de 1500 « indésirabl­es » étrangers (républicai­ns espagnols et anciens brigadiste­s internatio­naux, originaire­s d’Europe centrale et orientale) et de 500 « indésirabl­es » français dont seize habitaient dans notre départemen­t. Tous étaient des militants ouvriers et nombreux d’entre-eux étaient des dirigeants communiste­s ou syndicaux départemen­taux ou locaux arrêtés pour avoir soutenu la République espagnole, dénoncé la politique sociale et diplomatiq­ue menée par Daladier et ses successeur­s, puis refusé la Révolution nationale du gouverneme­nt de Vichy, Ces « indésirabl­es » français furent arrêtés dès l’automne 1939 et internés administra­tivement dans divers camps de la Zone Sud avant d’être déportés, à partir de mars 1941, dans des camps situés dans le Sahara Algérien. Libérés début mai 1943, ils reprirent le combat soit au sein de l’Armée d’Afrique, soit en militant dans les associatio­ns ouvrières et patriotiqu­es d’Afrique-duNord. Comme il y a dix ans, l’Associatio­n Nationale des Anciens Combattant­s de la Résistance organise un hommage à ces « indésirabl­es » français et étrangers déportés en Algérie le dimanche 26 septembre prochain à 11 heures à Port-Vendres, quai Joly. Cette cérémonie sera suivie par un repas fraternel pris à la Voile d’Or, puis, à 15 heures, d’une conférence de Georges Sentis, docteur de l’Université, sur cette page d’Histoire méconnue.

 ?? - Crédits : Sentis ?? Le camp de Djelfa
- Crédits : Sentis Le camp de Djelfa

Newspapers in French

Newspapers from France