Acapulco

Cette ville du Mexique a servi de décor à un film mythique de 1973 avec Jean Paul Belmondo. C’était, à l’époque, le lieu de villégiature préféré de la jeunesse dorée américaine. Ses paysages époustouflants, ses plages, ses palaces, ses boîtes de nuit... Mathilde, depuis toujours, adore le cinéma. C’est une passion que lui a transmis son oncle. Notamment les films de Jean-Paul Belmondo qui avait le même âge que lui. Elle en a reparlé dernièrement avec son cousin Thomas qui lui a rappelé leur sortie au cinéma avec leur cher papa-tonton où passait le film de De Broca «Le magnifique». Ils ont eu envie de le revoir, presque cinquante ans plus tard. Le cousin a commandé le DVD et ils ont programmé une soirée.

Agréable et étrange expérience. Belmondo incarne un écrivain de romans d’espionnage qui n’arrive pas à terminer le dernier chapitre de son quarante troisième livre, réclamé par son éditeur. Timide et déçu par sa vie sans intérêt, François se projette dans les aventures dangereuses et passionnantes de son héros et alter ego Bob Saint Clare, l’agent secret aux multiples conquêtes et à la bravoure légendaire qui tombe amoureux, au Mexique, d’une créature de rêve qui ressemble beaucoup à la séduisante voisine de palier de l’écrivain.

Le film a à nouveau enchanté Mathilde et Thomas ; mais, avec le recul, ils lui ont trouvé une profondeur inattendue. Mathilde a admis que dans des moments d’humeur grise ou trop ennuyeux, il n’y avait rien de mal, comme le François du film, à s’inventer une vie telle qu’on voudrait qu’elle soit. Pour que, pourquoi pas, comme dans le film, la fiction devienne en partie réalité avec des évènements ou des rencontres qui n’auraient pas eu lieu sans le rêve et l’imagination et qui redonnent des couleurs au quotidien.