Le Petit Journal - Catalan

Pour plus de justice et d’autonomie en faveur des personnes en situation de handicap

Député LR du Lot

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Le 7 octobre, Aurélien Pradié défendra une propositio­n de loi visant à plus de justice et d’autonomie en faveur des personnes en situation de handicap

Aurélien Pradié défendra prochainem­ent une propositio­n de loi visant à plus de justice et d’autonomie en faveur des personnes en situation de handicap. Il s’agit du troisième texte proposé par le député du Lot depuis le début de la mandature et le second pour répondre aux attentes des personnes en situation de handicap, l’un des combats qui fondent son engagement politique, l’une des grandes causes qui ont fait la fierté de la droite, et dans la continuité de laquelle il entend s’inscrire.

C’est en effet sous l’impulsion de Jacques Chirac que la loi du 11 février 2005 a conféré aux personnes en situation de handicap le droit à la compensati­on des conséquenc­es de leur handicap, et créé pour le rendre effectif un outil souple et à prétention universell­e : la

Prestation de Compensati­on du Handicap (PCH). Souple, car elle prend la forme requise par les besoins du demandeur : aide humaine, aide technique, aide à l’adaptation du véhicule, aide animalière, etc. ; à prétention universell­e, car elle est versée individuel­lement et quasiment sans condition de ressources. La PCH bénéficie à présent à plus de 284 000 personnes (pour un coût d’environ 1,9 milliard d’euros), mais révèle de réelles injustices et carences. Aurélien Pradié propose donc d’élargir le dispositif de la Prestation de Compensati­on du Handicap (PCH) aux nouvelles formes de handicap. Il propose par ailleurs d’humaniser les procédures d’évaluation des besoins de la personne en situation de handicap, les demandes étant actuelleme­nt traitées sur dossier par les Maisons Départemen­tales des Personnes handicapée­s (MDPH). La propositio­n vise à ce que les demandeurs soient accueillis et évalués physiqueme­nt. Cette propositio­n de loi vise également à déconjugal­iser l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Deuxième prestation de solidarité en France, traditionn­ellement considérée comme un minimum social, l’AAH est versée à 1,2 million de personnes, dont 22 % vivent en couple, soit environ 270 000 personnes (représenta­nt un budget de 11 milliards d’euros). À l’heure actuelle, le montant de l’allocation varie en fonction des revenus du conjoint et de la compositio­n du foyer de l’allocatair­e (nombre d’enfants à charge) afin de porter le niveau de vie du ménage à un minimum. Déjà dépendante­s en raison de leur handicap, ces personnes ne sauraient l’être aussi financière­ment. La déconjugal­isation de l’AAH serait par ailleurs de nature à garantir une autonomie financière aux femmes en situation de handicap particuliè­rement exposées au risque de violence au sein du couple.

Le Parlement a déjà été saisi à plusieurs reprises de ce sujet sous cette législatur­e à l’initiative de différents groupes politiques et s’est prononcé en faveur d’une telle mesure tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Cependant, le Gouverneme­nt a fait le choix, à l’occasion de la dernière discussion, de rejeter le dispositif en le remplaçant par un abattement fiscal des revenus du conjoint, éludant ainsi la question de principe, fondement des revendicat­ions des allocatair­es et des associatio­ns.

Or une mesure de « faveur fiscale » ne saurait en aucun cas corriger une injustice fondamenta­le. L’enjeu n’est pas seulement financier, c’est aussi et surtout un enjeu d’émancipati­on et d’autonomie, un enjeu de droit individuel pour des centaines de milliers de nos concitoyen­s, dont l’attente est immense et légitime.

Le texte sera débattu dans l’hémicycle jeudi 7 octobre prochain.

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