Sa vision sur le financement de la LGV en Roussillon
Association « Protection et Maintien du Cadre de Vie »
Récemment, le comité de pilotage de la LGV Montpellier-Perpignan sur la base d’un projet global de 6.112 milliards, s’est accordé sur la répartition de ce financement dont le montant sera très certainement à réajuster dans le temps 2030-2040, à savoir : les collectivités locales pour l’ensemble des départements de l’Hérault, de l’Aude et les P.O. pour 40% répartis entre Région Occitanie 41 % et Collectivités locales 59 %, l’État qui financera à parité 40 %, l’Europe à hauteur de 20 % pour la phase 1 et de de 35% pour la phase 2. Alors qu’en 2013, la commission européenne prévoyait un financement de 40 % pour la LGV Montpellier Perpignan, l’Etat, les décideurs ont oublié d’en faire la demande. Résultat aujourd’hui les collectivités locales assument l’erreur et doublent leur participation. Pour Le premier tronçon MontpellierBéziers de 53,2 km d’un montant de 2,461 milliards d’euros, la participation pour nos collectivités sera donc de 164 millions d’euros soit : 103 millions pour le Conseil Départemental et 61 millions pour Perpignan Méditerranée Métropole représentant sur une durée de 40 ans et sur la base d’un taux d’emprunt à 0%, une annuité de 4,1 millions d’euros pour notre département. Sur ces mêmes bases, le financement de la phase 2 : Béziers-Perpignan et Rivesaltes-Toulouges de 97,7 km, pour un montant estimé à 3.651 milliards d’euros, les prévisions de financement pour les P.O. devraient être de : 243,3 millions d’euros soit pour les années 2040 à 2060 une annuité complémentaire de 6,1 millions d’euros. En conséquence, sur la base du phasage prévisionnel du projet 2035-2040, dans l’attente de la réelle participation de l’Europe, pour les années 2040 à 2055 l’annuité cumulée sera de 10.2 millions d’euros pour notre département, hors les réajustements financiers sur le projet et l’incidence fiscale indirecte de la Région et de l’Eta Depuis 1990, PMCV suit ce projet dans l’intérêt du Roussillon face à 2 tracés aux intérêts totalement opposés, le tracé LGV local pour accéder à la gare de Perpignan afin de finaliser le tronçon Perpignan-Barcelone et le tracé national strictement européen Rivesaltes-Toulouges pour la grande vitesse et le ferroutage qui face au trafic actuel est loin d’être nécessaire malgré toutes les présentations positives train de Rungis, autoport du Boulou etc. Depuis l’ouverture de la ligne sur Barcelone depuis 8 ans déjà, il n’en est qu’à 25 % du trafic prévisionnel initial. Malgré l’opposition sur le contournement de Perpignan par l’Agglo, le Scot Plaine du Roussillon, les maires des communes impactées et les consultations citoyennes, PMCV constate qu’aucune traduction de celle-ci n’apparaît dans les décisions officielles. Au sens économique seul le projet gare de Perpignan sera un gain réel sur le temps gagné, sur la validation d’une position européenne de la gare TGV « Centre du Monde », de la zone StCharles et sur une accentuation du trafic voyageur qui bénéficiera d’horaires complémentaires. Dans ces accords, nos représentants non seulement n’arrivent pas à faire valoir les propres intérêts de leur territoire mais suivent le collectif en acceptant de financer la création d’un droit de passage strictement européen pour 600 millions d’euros valeur 2012 soit pour le département 40.12 millions d’euros alors que ce tracé devrait être financé exclusivement par l’Etat et l’Europe. Et PMCV de conclure : la gestion de ce projet de 1990 à 2021 où les promesses se sont succédées, ainsi que les études, qu’en sera-t-il de la réalisation en l’état de la phase 2 Béziers-Perpignan, qui enclave encore plus Perpignan pour gagner 15 à 20 minutes sur le trajet Perpignan-Paris ? C’est cher payé pour voir passer les trains sur le contournement de Perpignan au détriment de notre territoire.