Une cérémonie en petit comité
Journée nationale d’hommage aux harkis
Mme le maire Madeleine Garcia-Vidal avait invité les présidents des associations patriotiques et leurs membres, ainsi que les responsables et adhérents des autres associations communales à assister à la cérémonie en l’honneur des harkis. Une vingtaine de participants étaient présents dans le jardin du Souvenir, dont des élus, les portes drapeaux du Souvenir français, de l’UNC et de la commune et des membres de l’UNC. Après deux dépôts de gerbe, la 1ère édile a lu le discours de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées.
Il débute en ces termes : « Fidélité, loyauté, fierté et dignité tels sont les ressorts qui ont animé les harkis et tous les anciens supplétifs. Telles sont les valeurs qui nous rassemblent pour le rendez-vous du 25 septembre. Cette journée nationale permet depuis 2003 de renouveler l’hommage de la Nation à ceux qui ont porté les armes de la France et combattu sous son drapeau entre 1954 et 1962. Lorsqu’il y a bientôt 60 ans les armes se sont tues de l’autre côté de la Méditerranée, un temps de déchirure et de tragédie a débuté pour les harkis et leurs proches. Pour beaucoup ce fut l’heure de la violence et des représailles. La France a abandonné ses propres fils qui l’avaient loyalement servie. Pour les harkis et leur famille qui parvinrent à éviter les exactions, ce fut un déchirement et l’exil. Ils ont quitté une terre aimée, celle de leurs ancêtres, celle où ils avaient construit leur vie et forgé des espérances, une terre qui abritait leur foyer, leurs biens et leurs traditions. En France, ils furent nombreux à souffrir du déracinement, de la précarité et d’une marginalisation inacceptable. Pour beaucoup ce fut un provisoire qui durera, un temporaire qui s’éternisera. La promesse de la République ne fut pas respectée et l’essence même de notre devise ne fut pas rendez-vous ». L’ écoute du Chant des Africains a mis fin à cette cérémonie.