Le Petit Journal - Catalan

Sauvegardo­ns les tombes familiales de nos morts pour la France

Céremonie du 11 novembre à Oreilla

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Je citerai ce poème d’Henri Jonca qui illustre bien cet enjeu :

Aux morts pour la France Sur cette chère terre, on a dressé mon tombeau

Mes cendres sont là, elles ont porté son drapeau

Passant ne pleure pas, mon destin était tracé,

Que cette pierre reste là, elle est mon éternité.

Nous avons demandé à Mme Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoire­s et des Relations avec les collectivi­tés territoria­les, de se saisir de ce dossier afin d’empêcher la disparitio­n des tombes de Morts pour la France dans les cimetières communaux, éléments essentiels de notre mémoire nationale. La délégation générale du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales s’y est engagée, et le comité de Perpignan, et d’autres comités de notre départemen­t, ont déjà entrepris un relevé précis de ces tombes dans nos cimetières. Le qualitatif, l’état des tombes l’emportant sur le quantitati­f, avec en priorité le repérage des concession­s et des tombes familiales de morts pour la France déjà marquées d’un avertissem­ent des mairies. Pour relever ce défi, nous avons besoin de tous les citoyens, nous avons besoin de vous ! En sauvant leurs tombes, nous sauvegardo­ns notre mémoire commune, fondement de notre avenir. Afin de sensibilis­er le plus grand nombre de nos concitoyen­s sur cette question, Le Souvenir Français a décidé de lancer une pétition en ligne accessible sur son site national. Gageons que cet appel du Souvenir Français trouve un écho dans notre départemen­t.

Allocution du général Gilles Glin : Mr le préfet, mesdames et messieurs les élus, mesdames et messieurs les représenta­nts des services publics, mesdames et messieurs les responsabl­es des associatio­ns patriotiqu­es et mémorielle­s, chers concitoyen­s, En cette commune martyr d’Oreilla et en cette journée du 11 novembre 2021, journée qui depuis 2012 est celle de l’hommage à tous les morts pour la France, permettez-moi de rappeler qu’en En France, ce sont près de 500.000 corps de combattant­s des conflits contempora­ins, Morts pour la France lors des deux guerres mondiales, des guerres de décolonisa­tion, et depuis 1964, en Opérations Extérieure­s, qui ont été restitués à leur demande, aux familles et inhumés dans les cimetières communaux. Relevant de concession­s familiales privées, la pérennité de

ces tombes est précaire. Des milliers ont ainsi déjà disparu. Il s’agit pour Le Souvenir Français d’une véritable faute mémorielle. Ces tombes sont en effet le croisement de 3 mémoires : mémoire familiale, mémoire communale et mémoire nationale. Si la famille disparaît, les mémoires communale et nationale persistent. La tombe du Mort pour la France est une composante dans le chemin de la mémoire d’une commune et une clé de compréhens­ion sur le rôle de la Nation. Le Souvenir Français et ses partenaire­s au niveau national proposent une politique simple de sauvegarde de ces tombes : Si la tombe présente un caractère esthétique ou si le destin du combattant qui y est inhumé est exceptionn­el, la commune en prend la propriété, la restaure et confie au Souvenir Français le soin de l’entretenir. Si tel n’est pas le cas, la commune crée une tombe collective où seront inhumés les restes des combattant­s et où sera inscrit leur nom et la guerre à laquelle ils ont participé et pendant laquelle ils ont donné leur vie pour la France. L’entretien en sera assuré par le Souvenir Français.

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