Signature d’un accord de filière « Chêne »
Les acteurs s’engagent pour sécuriser l’approvisionnement des scieries françaises
Pour répondre aux difficultés rencontrées par les scieries de chêne sur le territoire national, Julien DENORMANDIE, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a signé jeudi matin un accord de filière. Au service de notre souveraineté industrielle, cet accord illustre la capacité des acteurs à jouer collectif pour répondre à l’impérieuse nécessité de sécuriser l’approvisionnement des scieries.
Les scieries de chêne éprouvent des difficultés pour reconstituer les stocks dans un contexte de reprise économique mondiale et de forte tension sur les matières premières.
Une situation avec un risque pour la pérennité de ce tissu industriel et pour notre souveraineté en matière de production de bois transformé. L’accroissement continu de la part d’exportations destinée à l’Asie, d’une ampleur exceptionnelle durant l’année 2021. Cela renforce une crise désormais structurelle.
La filière bois dans son ensemble a tout intérêt à répondre aux attentes du marché pour améliorer et développer son offre de produits bois transformés et amplifier sa réponse, la tension sur les matières premières à l’internationale, renforce, à l’inverse, l’exportation de bois non transformés et menace l’approvisionnement des scieries. Cette crise ne peut se régler durablement sans sécuriser l’approvisionnement.
Elle permet de lier les maillons sur l’ensemble de la chaîne.
A très court terme, le fait de réserver des ventes de bois d’oeuvre de chêne à des acheteurs engagés à assurer la première transformation des bois au sein de l’Union européenne (via le Label UE) constitue la principale réponse concrète à même de répondre aux difficultés des unités de première transformation. C’est tout le sens de l’accord signé.
Il réunit autour d’objectifs communs l’ensemble des acteurs qui s’engagent à prendre des mesures pour protéger les scieries tout en veillant au partage de la valeur ajoutée sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
L’amont forestier a ainsi accepté de s’engager pleinement en faveur du Label UE. Ce mode de vente sera ainsi systématiquement proposé.
Le renforcement de la seconde transformation nationale sera également déterminant pour développer la valeur ajoutée produite sur le territoire. Les soutiens financiers annoncés dans le cadre de France Relance et France 2030 seront mobilisés pour les accompagner.
Un comité co-piloté par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et France Bois Forêt sera mis en place et veillera à l’avancement des actions. Pour Julien DENORMANDIE : « Le chêne est une essence symbole de l’excellence de la forêt française. L’export de grumes est une menace pour nos scieries alors qu’il n’y a pas d’avenir à cette filière sans transformation sur notre territoire. J’accorde une importance capitale à trouver des solutions opérationnelles et concrètes aux difficultés d’approvisionnement rencontrées. Je salue l’ensemble des acteurs de la filière qui, pour aboutir à cet accord, ont su démontrer leur capacité à faire filière. C’est avant tout un plan d’actions concrètes qui sera déployé dès à présent »