Les élus mis face à leur responsabilité
Association « Saint Hippolyte Claira Environnement »
Dernièrement s’est tenue l’assemblée générale de « Saint-Hippolyte Claira Environnement ». Le dossier amiante a été au centre des préoccupations avec le projet d’arrêté préfectoral qui autoriserait l’enfouissement puis l’entassement de 44 500 tonnes d’amiante liée. L’assemblée a déploré l’absence de représentant du préfet qui n’a pas répondu à l’invitation. Le soutien de la Coordination nationale des Associations des Victimes de l’Amiante, qui fait référence en France pour les risques liés à l’amiante, a permis de nationaliser le débat. Ce projet menacerait à termes la santé des habitants, les nappes phréatiques et l’atmosphère pendant des siècles. Le fond prévu pour le casier d’amiante est plus bas que le niveau haut de la nappe phréatique. Au final, la colline d’amiante serait plus haute qu’une maison avec étage et les recouvrements ne résisteraient pas à l’érosion. Les participants ont adopté 2 motions. La 1ère, à destination de la ministre, dénonce un projet d’arrêté préfectoral qui violerait le principe de précaution et la loi exigeant la recherche préalable d’une alternative : « Comme le commissaire enquêteur, comme l’association le demande depuis 6 ans et conformément à la loi 2020105 du 10 février 2020, article 114, votée à votre initiative, nous vous demandons, préalablement à tout arrêté d’extension, de rechercher des solutions alternatives respectant la santé des habitants de La Salanque ». Ils réclament la nécessité d’un vrai débat avec les élus, les associations et la population avant tout nouvel arrêté et dénoncent le refus inacceptable et illégal de la préfecture de réunir la Commission de Suivi du Site.
L’autre motion place les élus face à leur responsabilité pour les générations futures, remerciant les élus du Conseil Départemental et des communes de Torreilles, de Saint-Hippolyte et de Claira qui ont pris position contre le projet. Ils regrettent le silence des autres élus municipaux du secteur et des parlementaires du département inactifs et silencieux sur ce dossier crucial pour l’alimentation en eau, la qualité de l’air, l’avenir et la santé des salanquais pendant des siècles. L’assemblée les invite à :« demander au préfet et à la ministre de la Transition écologique et solidaire de retarder tout projet d’arrêté et d’engager enfin une réelle concertation avec la population, les élus et les collectivités territoriales. Le principe constitutionnel de précaution doit aussi être appliqué aux salanquais dont le secteur refuse d’être poubelle amiante de tout le sud de la France ». Elle les appelle « à mobiliser la population pour manifester la détermination à s’opposer à ce projet » avant l’arrêté préfectoral, retardé par la mobilisation et ensuite si par malheur l’arrêté devait être publié.