Hommage. «Le 20 août, ils sont morts pour la France»
Le 20 août 1944 , la résistance avait été informée de la traversée du village par un convoi allemand. Les alliés, qui avaient, cinq jours avant, débarqué entre Toulon et cannes devaient ralentir les nazis qui remontaient sur Paris. Situé en bordure du littoral, le village de salses était devenu un point stratégique, cela n’a pas empêché vingt salséens d’entrer en résistance. Leur action consistait à saboter la voie ferrée et les lignes téléphoniques. Les résistants se sont postés dans l’agouille de chaque côté du pont. A l’arrivée du convoi, les hommes ont ouvert le feu; tuant un conducteur et blessant plusieurs soldats. Les allemands lourdement armés ont vite pris le dessus et les résistants ont dû battre en retraite. Le combat qui a eut lieu à cet endroit, a été certainement l’épisode le plus douloureux de la résistance salséenne car il a coûté la vie à trois compagnons de la résistance. Le plus ancien, Pierre Péjoan né le 10 février 1908 avait 36 ans lorsque les allemands après l’avoir blessé d’une rafale de mitraillette l’ont achevé à coups de crosse. Gaston Clos né le 4 août 1921 avait 23 ans lorsqu’il a été grièvement blessé et achevé par les nazis. Quant au plus jeune, Victor Sanchez né le 30 octobre 1926 est mort au combat à l’âge de 18 ans. A la fin des combats, les allemands se sont rendus dans le village en tirant des rafales de mitraillettes. Le maire de l’époque parlait l’allemand, a été obligé de mentir pour signaler que ces résistants n’étaient pas de salses. Cette information a permis de sauver le village. C’est pour ce fait historique que chaque année, veille du bal des classards, un hommage est rendu par la municipalité, les jeunes classards, les anciens combattants et cette année par les Amis du maquis Henri Barbusse, son président jacques Knecht et la jeune porte-drapeaux du maquis Angelika Poyda, aux trois résistants mort pour la patrie.