Le Petit Journal - Catalan

Livre. Frédéric Massot, «Jouer, trahir, crever»

Alexandre Villaplane, le Zidane des années 1930 ou l’histoire d’une déchéance

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Auteur et réalisateu­r depuis 15 ans, Frédéric Massot a travaillé aussi bien pour des marques (Renault, AXA, France Parkinson, RTE, CDC Habitat, KRYS) ou des institutio­ns aux côtés d’agences de communicat­ion, que dans le cadre de production­s documentai­res, pour LCP ou ARTE. Par ailleurs, ses travaux cinématogr­aphiques de fiction (Show Time et Character - courts métrages) ont été sélectionn­és dans d’importants festivals en France et à l’étranger. Il vient de publier son premier roman Jouer, trahir, crever (Éditions du Rocher). Alexandre Villaplane était un homme du sud - sa carrière de footballeu­r était bien localisée (Sète, Nîmes, Antibes et Nice) avant de rejoindre Paris pour sa « carrière » de gestapiste… De footballeu­r à gestapiste, c’est donc l’histoire d’une chute. Raconter Alexandre Villaplane (Alger, 1904 – Arcueil, 1944), c’est raconter à la fois une histoire incroyable et profondéme­nt banale. De la grandeur, premier capitaine de l’Équipe de France de football lors de la première Coupe du monde de l’histoire, à la déchéance, de la gloire à la laideur, il a troqué son brassard de capitaine pour celui des nazis. L’histoire d’une déchéance et de l’impossible rédemption d’un homme, membre de la tristement célèbre bande de la rue Lauriston. Montevideo, 1930, première coupe du monde de football : Alexandre Villaplane est le capitaine des Bleus. Une vedette du ballon rond, le Zidane de l’époque. Il connaît la gloire et les paillettes, avant de se perdre. Dans un sport marqué par la corruption, son attrait pour les combines l’entraîne dans la petite délinquanc­e. Celui que l’on surnomme le « bel Alex », réputé pour son charme et son bagout, est emprisonné plusieurs fois. Alors que Paris devient une capitale allemande, Villaplane poursuit sa chute. Il est recruté par la Carlingue incarnée par Henri Lafont. Cette « Gestapo française » lui permet d’assouvir sa soif d’argent et de mener la grande vie. Jusqu’où le conduiront son cynisme et son abjection ? Mêlant savoir documentai­re et fiction, Jouer, trahir, crever est le roman-vrai d’une chute et de l’impossible rédemption d’un homme. Vivant entre Paris et Nice, Frédéric Massot, réalisateu­r et scénariste, a écrit et réalisé des documentai­res et des courts-métrages. Il aime autant lire L’Équipe que La Mort est mon métier. Jouer, trahir, crever est son premier roman. Frédéric Massot, Jouer, trahir, crever, Editions du Rocher, 242 p.

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- Crédits : MD .

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