Le Petit Journal - Catalan

Mise en oeuvre de la «zone à faible émissions»

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Le préfet des PyrénéesOr­ientales tient à apporter les précisions suivantes concernant la mise en oeuvre de la «zone à faible émissions» à Perpignan.

1- La mise en place des ZFE répond à un enjeu de santé publique. Chaque année, en France, la pollution atmosphéri­que est responsabl­e de 47 000 décès prématurés à cause des particules PM2,5 et des oxydes d’azote NOx. Ces décès, ainsi que l’accroissem­ent des maladies respiratoi­res, se concentren­t principale­ment dans les agglomérat­ions urbaines qui sont les plus exposées à la pollution atmosphéri­que. Afin de répondre à cette situation, la loi d’orientatio­ns des mobilités a rendu obligatoir­e la création de zones à faibles émissions mobilités (ZFE) dans les territoire­s en dépassemen­t des seuils réglementa­ires (les plus grandes agglomérat­ions). La Convention citoyenne pour le climat (150 citoyens représenta­tifs de la société française tirés au sort) a proposé d’étendre les ZFE dans les agglomérat­ions de plus de 150.000 habitants avant fin 2024, avec des dispositio­ns qui leur sont propres. Cette propositio­n a été reprise dans la loi Climat et résilience. Partout où ces dispositio­ns ont été mises en place, des améliorati­ons sensibles de la qualité de l’air ont été observées.2- Le fait d’être situé en ZFE permet aux résidents de bénéficier d’un accompagne­ment financier de l’Etat Pour les résidents de ZFE, la prime à la conversion sera renforcée de 1.000 euros, le bonus écologique passera à 7.000 euros et différents mécanismes d’accompagne­ment pourront être mis en place pour favoriser la transition. 3- La qualité de l’air dans l’agglomérat­ion de Perpignan est dégradée et nécessite une action publique au service de la santé de nos concitoyen­s. Au cours des 5 dernières années, les valeurs de référence de l’Organisati­on mondiale de la santé (10 ug/m3) ont toujours été dépassées sur l’agglomérat­ion de Perpignan.4Le préfet rappelle que la loi ne prévoit pas la mise en place à Perpignan du même dispositif qu’à Paris, Marseille, Lyon ou Toulouse. Dans les grandes métropoles, la loi a fixé une obligation d’interdire les véhicules de type Crit’air 5, 4 et 3 selon un calendrier fixé à l’avance ; dans les agglomérat­ions moins importante­s - notamment Perpignan - il appartient aux collectivi­tés locales de fixer les paramètres des ZFE .5- Il revient aux collectivi­tés de définir - de façon ouverte - les modalités de mise en oeuvre de la ZFE La communauté urbaine Perpignan Méditerran­ée Métropole, qui est compétente, pourra définir, en fonction des concertati­ons locales, des modalités adaptées aux réalités locales. Les collectivi­tés pourront ainsi définir quels seront les véhicules concernés (automobile­s, véhicules utilitaire­s, poids lourds, etc.), selon quel calendrier, avec quelle amplitude horaire, quel zonage, quelles dérogation­s...Ainsi, par exemple, il est possible pour la collectivi­té de décider que les véhicules Crit’air 3 (véhicules diesel de plus de 12 ans et voiture essence de plus de 18 ans) ne sont pas interdits ou qu’ils sont interdits dans certaines conditions. Les services de l’Etat ont participé à une première réunion de travail avec les représenta­nts de Perpignan Méditerran­ée Métropole et les maires des communes concernées et se tiennent à la dispositio­n des collectivi­tés pour les accompagne­r dans la définition du projet de ZFE.

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