Pour en savoir plus que les problèmes de l’école publique
Les syndicats réaffirment avec force leur attachement au projet scolaire de l’Ecole publique, laïque, gratuite et obligatoire et cela consiste à accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique. Nous dénonçons les propos dénigrants, à l’instar des paroles de la ministre de l’Éducation nationale, contre celles et ceux qui font vivre l’École publique. Nous dénonçons les politiques qui organisent une forme de séparatisme social et contribuent à miner la cohésion sociale et notre démocratie. Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent: crise de recrutement, démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier... A l’instar de l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement et ne tient finalement que par la conscience professionnelle de personnels épuisés. Quant aux conditions d’études des élèves, elles ne se sont pas améliorées et les inégalités scolaires ont continué de se creuser sans que les personnels ne puissent vraiment agir. La mise en place des mesures contenues dans le Choc des savoirs n’est pas de nature à résorber ces inégalités. Inspiré d’un modèle d’École passéiste et conservateur, à l’image des groupes de niveaux qui vont contribuer à assigner les élèves dans les positions sociales et scolaires. C’est aussi une redoutable remise en cause de la liberté professionnelle des enseignants et l’accentuation du pilotage par les évaluations nationales standardisées à tous les niveaux.
Cela suffit pour les syndicats : FSU, UNSAEducation, SGENCFDT, CGT Educ’action et Sud Education. Nos collègues doivent être revalorisés reconnus, respectées et protégés. Ils doivent avoir les moyens pour exercer leurs missions dans cette École publique qui ne trie pas les élèves, les accueillir toutes et tous, contribue à leur émancipation par les savoirs et à les faire grandir comme citoyennes et citoyens. Nous exigeons des mesures d’urgence: revalorisation sans contre parties des personnels articulée autour de mesures immédiates et d’une loi de programmation pluriannuelle, abandon du Pacte, création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour AESH et amélioration des conditions de travail, notamment par la baisse des effectifs dans les classes et un plan pluriannuel de recrutement. Concernant la voie pro, nous demandons au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer la réforme, notamment sur la terminale, afin de construire des enseignements ambitieux pour les élèves.