"Militant du goût", "pourfendeur de la malbouffe": hommages à Jean-pierre Coffe, mort à 78 ans

Son tonitruant "c'est d'la merde !" a fait de lui l'un des plus célèbres pourfendeurs de la malbouffe: personnalités des médias, de la politique, voisins ou anonymes ont rendu hommage mercredi à Jean- Pierre Coffe, chroniqueur gastronomique et infatigable militant du goût, mort à 78 ans.

"Jean- Pierre Coffe était un bon vivant et avait le goût de partager avec ses amis et les Français le plaisir des rencontres et des saveurs", a réagi François Hollande.

"Il a contribué à redonner à notre gastronomie tout son prestige, mais aussi toute sa simplicité", a-t-il ajouté.

Pour la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, Jean-pierre Coffe était "un homme touchant et généreux, fervent défenseur de la cuisine et des produits de qualité accessibles à tous".

Jean-pierre Coffe, qui avait collaboré pendant 30 ans avec de nombreux médias, était encore l'un des chroniqueurs de l'émission les Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier sur RTL.

Le journaliste Michel Denisot, avec qui il a longtemps travaillé sur Canal+, a fait part sur Twitter de sa "grande tristesse" après la disparition de son "compagnon de route depuis 1984".

Les circonstances de son décès n'ont pas été divulguées par son entourage, mais selon plusieurs médias, il s'est éteint dans la nuit de lundi à mardi dans la grande maison aux volets verts - "La Forêt" - qu'il possédait à Lanneray (Eure-et-loir).

Dans la commune de 570 habitants, il était un voisin discret mais apprécié. "Il avait acheté ici il y a une quarantaine d'années. C’était une chance pour nous. Les bâtiments étaient (...) totalement à l'abandon. Il a tout retapé et fait travailler beaucoup d’artisans du coin", a raconté à L'AFP Joël Pionnier, son plus proche voisin.

Parmi les hommages d'anonymes sur les réseaux sociaux, un internaute a suggéré que dimanche à midi, tous les marchés de France observent une minute de silence pour honorer la mémoire de cet inlassable défenseur des terroirs.