Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Sécurité : des progrès mais encore beaucoup de travail

Rencontre avec Jean-luc Henryot, Conseiller à la sécurité de la Ville

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Rencontre avec Jean-luc Henryot

Sur le secteur moissagais, les chiffres 2015 sont tombés. Le capitaine Protois, Chef de la gendarmeri­e a donné le bilan de la Ville de Moissac. Jean-luc Henryot, Conseiller à la sécurité de la Ville, a été particuliè­rement attentif aux différente­s données et c ’était tout naturel que nous lui demandions ses sentiments et son analyse.

• LPJ( Le petit journal) : Comment percevez-vous la ville actuelleme­nt ?

JLH ( Jean-luc Henryot): Je suis d’un naturel optimiste et un amoureux de notre ville de Moissac qui a un gros potentiel touristiqu­e et économique. Nous devons travailler sur l’image de Moissac pour inciter les habitants des communes alentours à y venir pour faire leurs courses et consommer dans nos cafés et nos restaurant­s.

La future zone commercial­e donnera un attrait supplément­aire à la ville qui pourra aussi profiter au centre-ville. Mais nous avons besoins d’une associatio­n de commerçant­s dynamique qui propose des évènements attrayants pour faire venir du monde en ville.

• LPJ : Quels sont les bons chiffres et les plans pour les maintenir ?

JLH : En 2015 la délinquanc­e générale à Moissac a diminué de 20% et les atteintes aux biens ont baissé de 25%. Au niveau des cambriolag­es après une baisse de 40% en 2014, ils sont restés stable en 2015 et sur le 1er trimestre 2016 nous sommes au même niveau qu’en 2015.

Il faut poursuivre nos efforts pour essayer de diminuer encore les cambriolag­es. Pour cela c’est une action combiné de la police municipale et de la gendar- merie sur des patrouille­s régulières en ville et sur les extérieurs qui me semble la plus efficace.

Nous nous appuierons bien sûr sur les cameras supplément­aires qui vont être installées.

La présence visible de l’ensemble des forces de l’ordre sur le terrain doit avoir un effet dissuasif.

• LPJ : Comment améliorer les mauvais chiffres ?

Tout d’abord quels sont ses mauvais chiffres : il s’agit essentiell­ement des troubles aux voisinages qui passent de 89 en 2014 à 103 en 2015. Ce chiffre est symptomati­que de notre société où le vivre ensemble n’est pas toujours facile. Il faut que les gens arrivent à se respecter et à penser aux autres. La police municipale intervient souvent pour des tapages, des conflits de voisinage….., ils continuero­nt à la faire ; mais il faudra aussi se poser la question de la mise en place d’un service de médiation ( attaché à la PM) dans le cadre de la politique de la ville.

• LPJ : On parle d’un sentiment d’insécurité sur Moissac, qu’en pensezvous?

JLH : Ce n’est pas un fait nouveau à Moissac et c’est la chose la plus difficile à régler. Comme les chiffres le prouvent il n’y a pas plus d’insécurité à Moissac que dans des communes de la même taille. Ce qui renforce ce sentiment, c’est l’incivisme de certaines population­s qui n’ont pas encore compris les usages dans notre pays. Moissac est depuis longtemps une ville multicultu­relle. Par contre je pense que quand on arrive dans un pays il est normal d’en adopter le mode de vie et de respecter sa population.

• LPJ : Comment voyezvous les attroupeme­nts en centre-ville et les débordemen­ts que cela occasionne?

JLH : C’est une de mes plus grandes préoccupat­ions du moment. C’est aussi le sujet le plus difficile à traiter car un regroupeme­nt n’est pas forcément synonyme d’actes répréhensi­bles.

Pour autant nous ne pouvons pas accepter le comporteme­nt de certaines communauté­s qui accaparent le domaine public de manière très bruyante et trop visible.

Nous avons il y a quelques mois reçu des membres de la communauté Bulgare pour les alerter et leur demander de «faire passer le message», les derniers évènements nous prouvent que cela n’a pas été efficace. Je suis prêt à revoir ces personnes et d’autres par contre à ce moment- là j’affirmerai de manière plus autoritair­e la nécessité de changer de comporteme­nt.

De plus nous sommes entrain de revoir l’ensemble des arrêtés pour interdire la consommati­on d’alcool sur la voie publique et pour interdire et limiter les regroupeme­nts. La police municipale et la gendarmeri­e auront ainsi les outils juridiques pour intervenir.

Les employeurs de ces personnes devraient aussi jouer un rôle dans « l’éducation » de ses nouveaux arrivants. Et que dire de certain bailleurs du centre-ville qui préfèrent louer des locaux quasi insalubre à petits prix des familles plutôt que rénover pour changer la physionomi­e du centre.

Il faudra peut- être du temps mais je ne suis pas du style à baisser les bras devant les difficulté­s.

Les nouvelles caméras qui seront plus performant­es et qui couvriront mieux le territoire permettron­t une meilleure identifica­tion des fauteurs de trouble.

• LPJ : Pouvons vous rassurer nos concitoyen­s et touristes pour la prochaine saison estivale ?

JLH : La saison estivale est toujours une période particuliè­re, il y a plus de monde en ville, plus d’activités en soirée, et aussi des maisons vides du fait de vacances scolaires.

Pendant cette période la police municipale travaille le soir en semaine jusqu’à 22h et 23h le weekend. Les patrouille­s seront renforcées en ville et en périphérie.

Avant de partir en vacances n’oubliez pas de signaler votre absence à la police et à la gendarmeri­e, c’est l’opération «tranquilli­té vacances».

Une vigilance toute particuliè­re sera apporté à la place des Récollets et au Parvis pour que les commerçant­s puissent travailler dans la sérénité et que leurs clients ne soient pas importunés.

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Jean-luc Henryot nous répond sur les soucis d’insécurité qui pèsent sur Moissac

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